Les indicateurs se suivent et se ressemblent lorsqu’il s’agit d’évaluer les perspectives économiques. Début octobre, les instituts de conjoncture français, allemand et italien ont estimé que l'activité économique de la zone euro devrait être atone jusqu'au premier trimestre 2012 inclus
En conséquence, l’Allemagne a divisé par deux ses projections de croissance pour 2012, la ramenant à 0.8%. La France lui a emboité le pas, révisant ses perspectives à 1% contre 1.75%. En Espagne le chômage est reparti à la hausse au troisième trimestre, et atteint désormais des niveaux stratosphériques, à 21,52% de la population active. Un taux de chômage au plus haut depuis 1996. La tranche d'âge des 16-24 ans est particulièrement touchée, avec 45,8% de chômeurs. A trois semaines des élections législatives, le taux de chômage espagnol reste le plus élevé de l'Union européenne et des pays de l'OCDE.
Hors zone euro, le tableau n’est guère réjouissant. En témoigne, la confiance des ménages au Royaume-Uni qui a chuté en octobre à son plus bas niveau depuis février 2009, en pleine récession. L'indicateur de confiance des ménages s'est replié plus que prévu, à -32 en octobre, contre -30 en septembre, un niveau que l'on ne voit qu'en période de "faiblesse soutenue", a affirmé Nick Moon, directeur général de Gfk NOP Social Research, l’institut de statistiques britannique. "Actuellement, les ménages se montrent extrêmement pessimistes concernant la conjoncture économique du Royaume-Uni au cours des années qui viennent. En outre, les perspectives d'achats importants se sont détériorées, ce qui laisse penser que le gouvernement ne peut pas compter sur les dépenses des ménages pour éviter la récession à double creux qui se profile", a-t-il ajouté.
Cette morosité concernant les perspectives de croissance renforce l’hypothèse d’un quantitative easing de la part de la BOE afin de soutenir une activité économique chancelante.
