"La solidarité de la zone euro a ses limites", a prévenu le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaeuble.
Les pays de la zone euro peuvent essayer de gagner du temps, mais en définitive, il faudra que la Grèce résolve ses propres problèmes, a déclaré lundi Wolfgang Schaeuble ajoutant qu'il était important de contenir la crise économique et des dettes souveraines. Il est par ailleurs indispensable de renforcer encore la régulation mondiale des marchés financiers, estimant que "Nous devons réduire la propension des marchés financiers à générer des crises".
La réunion des ministres de l'Eurogroupe prévue ce lundi portera essentiellement sur les derniers événements survenus en Grèce, ainsi que sur la mise en œuvre de l'accord conclu le 27 octobre par les dirigeants de la zone euro.
Rappelons que cet accord prévoit une réduction de la dette souveraine de la Grèce (à hauteur de 100 milliards d'euros), un nouveau plan de sauvetage pour le pays, ainsi qu'un renforcement de la force de frappe du Fonds européen de stabilité financière et une recapitalisation des banques européennes.
La zone euro et le FMI souhaitent notamment des engagements fermes de la part d’Athènes avant de débloquer le prochain prêt de huit milliards d'euros en application du premier plan de sauvetage, du printemps 2010.
Sur le front politique, la Grèce attend la composition de son nouveau gouvernement d'union nationale, entre les socialistes au pouvoir et l'opposition de droite. EN effet, sous forte pression européenne, M. Papandréou avait été contraint jeudi d'enterrer son projet de referendum, qui l’avait complètement décrédibilisé en provoquant une tempête au sein de son propre parti socialiste, le Pasok.
Lors du même séminaire, le Premier ministre finlandais, Jyrki Katainen, a résumé la situation en déclarant que les pays en difficulté de l'Union européenne devaient maintenant se concentrer sur leurs liquidités, leur solvabilité et leur crédibilité.