Troisième économie de la zone euro, la pression s’accentue sur l’Italie alors que l'avenir politique de Silvio Berlusconi se joue ce mardi au parlement à la faveur d'un vote décisif sur les finances publiques sur lequel sa majorité pourrait se disloquer. Car si le gouvernement perd sa majorité, des élections législatives anticipées seront inévitables.
Le spread entre les obligations italiennes et allemandes à dix ans atteint un nouveau record de 487 points de base tandis que le taux à 10 ans italien franchit un nouveau record, propulsé à 6,67% du jamais vu depuis la création de la zone euro ; il faut remonter à 1997 pour voir un tel niveau sur le 10 ans italien.
De manière générale, les économistes considèrent qu'un taux supérieur à 7% priverait l'Italie d'accès aux marchés obligataires. Or, l’Italie s’approche dangereusement de ce niveau, insoutenable à long terme au regard du poids de la dette publique qui pèse près de 1.900 milliards d'euros soit 120% du PIB.