La situation politique piétine en Grèce. Pourtant, après deux ans au pouvoir, M. Papandréou, s'est engagé à quitter son poste de premier ministre. Les négociations avec la Nouvelle –démocratie, à droite sur l’échiquier politique, battent leur plein, mais pour l’instant, Georges Papandréou et Antonis Samaras, leader de l’opposition conservatrice, n’arrivent toujours pas à s’accorder sur la composition et le chef du nouveau gouvernement
La priorité est désormais de constituer une nouvelle équipe ministérielle, chargée de gérer les affaires courantes jusqu’à la tenue des prochaines élections législatives dont le calendrier a été avancé au 19 février 2012. Car le temps presse. Il est désormais crucial de former une nouvelle équipe pour qu’Athènes puisse recevoir sa prochaine tranche d’aide de 8 milliards, un versement essentiel, faute de quoi la Grèce fera défaut avant la fin de l’année.
La constitution du nouveau gouvernement est par ailleurs suivie avec beaucoup d’attention en Europe. Lundi soir, les représentants de la zone euro ont demandé un engagement écrit au nouveau gouvernant grec à respecter les promesses d'économies budgétaires et de réformes avant tout versement de nouveaux prêts.
L’équipe sera en conséquence chargée d’appliquer à la lettre le plan d'aide décidé dans la nuit du 26 au 27 octobre à Bruxelles qui prévoit une aide totale de 130 milliards d'euros (prêts et garanties) ainsi qu'un effacement de 100 milliards d'euros de dettes. En échange, Athènes doit se soumettre à un strict plan de rigueur et accepter une quasi mise sous tutelle par Bruxelles.
Pour l’heure, le grand favori est Lucas Papademos, professeur à l’université de Harvard au profil social-libéral, il est également ancien vice-président de la Banque centrale européenne (2002-2010) et ancien gouverneur de la Banque centrale grecque (1994-2002).