Le FESF n’étant toujours pas opérationnel malgré l’urgence de la situation, la Banque centrale européenne est appelé à jouer un "rôle central" dans la résolution de la crise de la dette de la zone euro. Jacques Cailloux, économiste chez RBS estime que « vu la vitesse à laquelle la situation se détériore, la BCE finira pas être obligée d’agir.» Or, jusqu’ici, la BCE s’est opposée à jouer le rôle de prêteur en dernier ressort. Par ailleurs, la Bundesbank refuse de monétiser la dette.
De l’avis d’une haute responsable du département du Trésor américain, la BCE pourrait utiliser ses importantes ressources pour créer un pare-feu crédible contre la catastrophe financière qui gagne les principales économies de la région.
La sous-secrétaire américaine au Trésor pour les affaires internationales, a par ailleurs déclaré que l'Europe devait se dépêcher de mettre sur pied un plan anticrise avant que la situation ne menace encore davantage l'économie mondiale.
"La tâche qui attend maintenant l'Europe est d'accélérer l'élaboration et la mise en oeuvre du pare-feu et des autres éléments du plan global", a-t-elle déclaré lors d'une intervention à la fondation Carnegie pour la paix internationale. "La BCE peut et devrait jouer un rôle central dans la réponse à la crise", a-t-elle affirmé.
L'Italie doit quant à elle avancer dans ses réformes économiques et ses coupes budgétaires pour rassurer les marchés, qui craignent que la crise politique à Rome ne fasse dérailler son plan d'austérité.
La sous-secrétaire au Trésor pour les affaires internationales estime que le projet de surveillance par le Fonds monétaire international des progrès de l'Italie devrait apporter "transparence" et crédibilité aux efforts du gouvernement italien.