La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a déclaré dimanche lors d'une visite à l'Organisation de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) que chacun avait « son rôle à jouer dans la résolution de la crise de la zone euro, malgré le fait que l'économie de la région fournisse un soutien majeur à la reprise économique mondiale ».
Car les émergents ont un rôle à jouer dans le processus de résolution de la crise souveraine. Si la question de la participation des puissances émergentes au fonds de stabilité financière reste incertaine, les intérêts économiques réciproques sont forts, car les pays émergents ne seraient pas épargnés si la crise souveraine s’aggravait. Une contribution financière des pays émergents pourrait s’avérer utile, du moins à court terme, pour empêcher une contagion de la crise grecque à d’autres pays européens.
Selon Christine Lagarde, si les responsables européens sont incapables de mettre en œuvre rapidement les mesures approuvées le mois dernier « l'économie mondiale risque de basculer dans une spirale associant baisse de la confiance, ralentissement de la croissance et détérioration de l'emploi »,
"Cela affecterait tous les pays, et nous avons donc tous un rôle à jouer dans la résolution de cette crise", poursuit-elle.
Pour éviter d'autres répercussions sur l'économie mondiale et stimuler la création d'emplois, la patronne du FMI a appelé à redoubler d'efforts pour rééquilibrer l'économie.
Elle a également souligné - sans nommer la Chine ou d'autres pays en particulier - que les pays en développement et émergents devaient laisser leur devise s'apprécier "lorsque cela est nécessaire".
Enfin, Christine Lagarde préconise la mise en place de politiques de consolidation budgétaire à moyen terme solides, tout en instaurant des conditions favorables à la création d'emplois à court terme. Un équilibre subtil que les Européens cherchent encore.