Après un premier trimestre qui a démarré sous les meilleurs auspices avec une croissance française qui a bondit de 0.9%, l’économie a marqué un sérieux coup d’arrêt au deuxième trimestre. Le chiffre du deuxième trimestre a d’ailleurs été révisé à la baisse. Au printemps, le produit intérieur brut (PIB) a ainsi reculé de 0,1 %, au lieu de stagner, comme l'estimait jusque-là l'Insee
Pour ce qui est du troisième trimestre, la croissance est repartie avec une progression du PIB de 0,4% par rapport aux trois mois précédents, un chiffre supérieur aux attentes, d'après les données préliminaires des comptes nationaux publiés mardi par l'Insee.
Le consensus Reuters anticipaient en moyenne une croissance de 0,3%, alors que
la Banque de France prévoyait pour sa part une progression de 0,1% du produit intérieur brut et l'Insee un chiffre de 0,3%.
Principal moteur de la croissance au troisième trimestre, les dépenses de consommation des ménages français qui ont augmenté de 0,3% par rapport à avril-juin, alors que leurs investissements augmentaient de 1,4%.
Les dépenses des administrations publiques sont également en hausse de 0,2% d'un trimestre sur l'autre et leurs investissements de 0,5%.
En revanche, les investissements des entreprises non-financières ont reculé de 0,3%, après +0,3% au deuxième trimestre.
Les variations de stocks ont apporté une contribution nulle à la croissance du troisième trimestre.
Quant au commerce extérieur, sa contribution a été positive de 0,1 point, les importations ayant augmenté de 0,3% alors que les exportations progressaient de 0,7%.
L'acquis de croissance à la fin septembre, c'est-à-dire la performance qu'afficherait le PIB français sur l'ensemble de l'année dans l'hypothèse d'une croissance nulle au quatrième trimestre, ressort à 1,7%. Grâce à la performance de l'été, l'acquis de croissance pour 2011 est par conséquent d'ores et déjà de 1,7 %, proche de la prévision du gouvernement pour l'année (1,75 %). Cela signifie que même si la croissance devait être nulle au dernier trimestre, ce que prévoit l'Insee, la cible de 1,7 % serait atteinte. En revanche, une contraction du PIB en fin d'année, un scénario qui gagne en crédibilité, pourrait empêcher le gouvernement de respecter l'objectif sur lequel s'appuient ses mesures de réduction du déficit public.
L'Insee qui tablait auparavant sur un rebond de 0,3 % au troisième trimestre, anticipe un retour à une croissance nulle en fin d'année.