Lorsqu’il s’agit de dettes, les bonnes surprises se font rares sur le vieux continent… Et pourtant, la dette publique de l'Italie s'est réduite en septembre, et ce pour le deuxième mois consécutif, pour s'établir à 1.884 milliards d'euros, soit à peu près son niveau du mois de janvier, a annoncé mardi la Banque d'Italie
La baisse de près de 16 milliards d'euros de la dette publique italienne en septembre résulte principalement du fait que le Trésor a puisé dans la réserve de liquidités qu'il avait déposées auprès de la banque centrale.
La dette publique italienne avait culminé en juillet à 1.912 milliards d'euros. Le niveau auquel elle est redescendue en septembre est supérieur de 4,4%, ou 79 milliards d'euros, à celui d'octobre 2009.
L'évolution de la dette publique italienne est beaucoup plus favorable que dans d'autres pays de la zone euro, grâce aux mesures d'austérité mises en place. Mais le taux d'endettement du pays reste proche de 120% du produit intérieur brut, un niveau qui suscite depuis l'été l'inquiétude des investisseurs, et qui a fait fortement grimper les taux des obligations italiennes qui franchisse la ligne rouge des 7%. Pourtant à y regarder de plus près, la situation de l’Italie n’est pas aussi catastrophique qu’on pourrait le redouter. Malgré une dette abyssale de 120% du PIB, l’Italie dégage encore un excédent primaire. En clair, son budget public est positif avant le paiement des intérêts de la dette, ce qui n’est pas le cas de la France qui n’a pas dégagé d’excédent primaire depuis l’an 2000.
Il n’en reste pas mois que l’Italie est dos au mur, car dépendante financièrement des marchés. Milan est le troisième plus important émetteur souverain de la planète, après les Etats-Unis et le Japon et devra émettre prêt de 300 milliards d’euros l’année prochaine pour financer sa dette.
D'après les données de la Banque d'Italie, la dette de l'Etat italien était détenue fin juillet à hauteur de 823 milliards d'euros, soit 43% du total pour ce mois-là, par des non résidents. Fin juillet, aucun signe de forte réduction de l'exposition des investisseurs étrangers à la dette souveraine de l'Italie n'était apparent, d'après les données de la banque centrale.