L'économie grecque s'est contractée de 5,2% en glissement annuel au troisième trimestre, selon les premières estimations établies par l'agence de statistiques nationale Elstat et publiées mardi par l'agence européenne Eurostat
Le rythme de contraction du produit intérieur brut (PIB) affiche cependant une décélération puisque le recul du troisième trimestre vient à la suite d'une baisse de 7,4% du deuxième et de 8,3% au premier en données révisées. La conjoncture grecque s’est donc légèrement améliorée par rapport à la prévision de la troika qui table pour 2011 sur une contraction de 5,5% du PIB.
Malgré cette très légère embellie, la Grèce va connaitre une quatrième année de récession et rien ne semble indiquer que les choses vont s'arranger en 2012. Par ailleurs, "Une amélioration significative apparaît peu probable au quatrième trimestre au vu de la détérioration des conditions à l'œuvre chez ses principaux partenaires commerciaux, d'un sentiment des ménages déprimé et des nouvelles mesures d'austérité ayant pris effet en septembre", a commenté Plato Monokroussos, économiste chez EFG Eurobank.
La chute du PIB s’explique avant tout par les plans d’austérité qui se succèdent depuis deux ans. La diminution drastique des salaires et des retraites, la perte d'un nombre important d'emplois, l’explosion du chômage, les coupes dans la fonction publique et la une hausse de la fiscalité. La Grèce le prouve, trop de rigueur mène droit à la récession.