Le taux obligataire français à 10 ans flirte avec les 3.67%, signe d’une défiance du marché alors que le Bund allemand de même échéance est à seulement 1,72%, un écart qui va du simple au double qui n’avait jamais été observé depuis la création de l'Euro en 1999.
Face à l’envolée des rendements, nombre d’observateurs estiment que la France devra mettre en place de nouvelles mesures d’austérité pour rassurer les marchés sur la trajectoire de la dette. Ce que s’est empressé de démentir François Baroin qui a affirmé que le gouvernement ne préparait pas de troisième série de mesures d'austérité pour renflouer les finances publiques, après avoir réduit ses dépenses et augmenté ses recettes en août et novembre pour un total avoisinant les 20 milliards d'euros.
"Nous ne préparons pas de troisième plan", a déclaré le ministre des Finances lors d'un entretien télévisé.
François Baroin a expliqué que la France était en mesure d'atteindre ses objectifs budgétaires, qui impliquent de ramener le déficit public à 4,5% du produit intérieur brut en 2012, contre une estimation de 5,7% pour cette année, même si la croissance n'est que de 0,5% l'année prochaine, et non de 1% comme prévu officiellement.
Les deux plans d'austérité annoncés par le gouvernement en moins de trois mois qui devrait permettre d’économiser 19 milliards d’euros sur les marchés, n’a pas vraiment convaincu les investisseurs qui craignent de plus en plus que le pays ne soit pas en mesure de conserver sa note souveraine AAA alors que la croissance ralentit.