La défiance des investisseurs, qui craignent une contagion de la crise de la dette européenne, touche un nombre grandissant de pays, y compris ceux notés triple A, soit la meilleure note possible accordée par les agences de notation financière
Aucun pays n’est désormais épargné par la défiance du marché.
L'écart entre les taux des obligations à 10 ans de l'Allemagne et celui de la France et l'Espagne a atteint un nouveau record depuis la création de la zone euro jeudi matin, peu avant des emprunts espagnol français sur le marché. Des tensions qui sont d’ailleurs alimenté par les deux adjudications qui figurent au calendrier économique. La France prévoit de lever entre 6 et 7 milliards d'euros d'obligations et l'Espagne 3 à 4 milliards. Un adjudication qui va se réaliser dans de très mauvaises conditions à en croire le 10 ans qui s’inscrit à 6.57%...
Le "spread" français continue de s’écarter de 8 points de base pour toucher les 197 points de base, un nouveau record absolu. Il a atteint pour l'Espagne 470,6 points de base.
De même, le CDS français grimpe de 9 points de base à 234 points. Le CDS espagnol bondit de 12 points à 479, le CDS Italien prend 15 points à 589 points.
La prime de risque augmente également pour la Belgique dont le CDS augmente de 7 points de base à 347, idem pour les Pays bas avec un CDS qui progresse de 3 points de base à 119 tandis que l’Autriche voit sa prime de risque augmenter de 2 points à 218 points. L’envolée des CDS et des spreads ne se limitent aux seuls pays périphériques, signe que la crise souveraine s’aggrave.