Vendredi 18 novembre

Le dialogue de sourds qui se déroule entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy quant au rôle que doit jouer la BCE ne fait qu’envenimer les choses alors que le climat vire à l’orage. De fait, le spectre d’une remise en question de la zone euro, alors que la fièvre sur les taux obligataires contamine les noyaux durs de la zone euro, pousse à trouver des solutions. Une en particulier pourrait débloquer la situation

« L'idée selon laquelle le Fonds monétaire international pourrait demander à la Banque centrale européenne de lui accorder un prêt pour financer les sauvetages de pays de la zone euro menacés d'insolvabilité gagne du terrain et si toutes les parties trouvent un terrain d'entente, un accord pourrait être annoncé lors du sommet européen du 9 décembre », ont indiqué deux personnes directement au courant de ce dossier.

"L'Allemagne et la BCE s'opposent toujours à cette idée, mais en l'absence d'autre solution pérenne, les négociations pourraient bientôt commencer. Il y a urgence car il faut que quelque chose soit en place si jamais l'Italie a besoin d'un plan de sauvetage", a expliqué un représentant de la zone euro.

Un représentant du FMI a indiqué pour sa part que la seule autre proposition qui avait été avancée était celle d'un financement du Fonds européen de stabilité financière par la BCE, mais Berlin a fait clairement comprendre que cela était hors de question. "C'est une idée de la France de transformer le FESF en banque pour qu'il puisse prêter aux pays en difficulté. Mais elle n'aboutira pas", a déclaré ce représentant.

Les personnes interrogées n'ont pas indiqué si le FMI deviendrait le principal créancier en cas de futurs plans de sauvetage si la BCE lui prêtait des fonds, ni quel serait le rôle du FESF et de son successeur, le Mécanisme européen de stabilité.

« Ces questions pourraient toutefois être rapidement réglées si l'on parvient à un accord en vertu duquel la BCE pourrait prêter des fonds au FMI », a déclaré le représentant de la zone euro.

Le droit européen n'autorise pas la BCE à financer des gouvernements de la zone euro, mais l'article 23 des statuts du Système européen des banques centrales précise que la BCE est autorisée à "effectuer tous les types d'opérations bancaires avec les pays tiers et les organisations internationales, y compris les opérations de prêt et d'emprunt".

"Cet article constitue notre fenêtre de tir", a déclaré le représentant du FMI.

La Russie a de son coté déclaré être disposée à offrir "une aide pratique" à l'Europe, empêtrée dans la crise des dettes souveraines, selon le Premier ministre russe Vladimir Poutine.

"Nous nous félicitons des efforts de nos partenaires européens pour remédier à leurs problèmes économiques", a indiqué Vladimir Poutine lors d'une réunion avec son homologue français François Fillon. "De notre côté, nous sommes prêts à fournir une aide pratique à nos partenaires".

La Russie avait déjà indiqué qu'elle aiderait l'Europe à hauteur de 10 milliards de dollars, un montant représentant sa participation de 3% dans le Fonds monétaire international. Elle a précisé qu'elle préférait apporter une aide par le biais du FMI, plutôt que sur une base bilatérale.

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