Lundi 21 novembre

Si le triple A français n’est pas menacé à l’heure actuelle, Moody's voit des pressions sur la perspective stable de la note AAA de la dette souveraine de la France.

Dans son rapport hebdomadaire sur les perspectives de crédit, l'agence de notation financière a averti que la hausse des coûts d'emprunts de la France, si elle persistait, risquait d'aggraver la situation budgétaire de Paris.

"La dégradation des paramètres de crédit et l'éventualité que de nouvelles charges financières apparaissent mettent sous pression la qualité de la signature de la France et la perspective stable de la note AAA de la France, même si celle-ci n'est pas menacée à l'heure actuelle", a déclaré Moody's.

L'écart de rendement entre les emprunts d'Etat français à dix ans et les Bunds allemands de même maturité a atteint la semaine dernière son plus haut niveau depuis la création de l'euro, même s'il s'est quelque peu réduit en fin de semaine, a souligné Alexander Kockerbeck, analyste principal chez Moody's, en ajoutant que le coût des emprunts à long terme de Paris était presque le double de celui de Berlin. L'agence calcule qu'une hausse de 100 points de base (1 point) des taux d'intérêt entraîne un surcoût de trois milliards d'euros chaque année.

Avec une prévision officielle de croissance de l'ordre de 1% en 2012, la hausse des taux d'intérêt va compliquer le processus de réduction du déficit de la France.

Moody’s met en garde la France contre le cercle vicieux « dette, rigueur, récession » auxquels sont confrontés des pays comme l’Italie ou l’Espagne. « Les mesures d'austérité fiscale accroissent une pression fiscale déjà élevée et peuvent compromettre la croissance (...) ce qui peut entraîner la nécessité de plus d'austérité fiscale", juge Moody's

Si la volonté du gouvernement de maîtriser les finances publiques est une bonne nouvelle pour la notation de la France, les perspectives économiques et la crise de la dette de la zone euro sont "des facteurs de risque importants", a poursuivi l'analyste.

En outre, les mesures nécessaires pour assurer un retour à la normale dans la zone euro auront un impact sur la valeur et la qualité des actifs détenus par les banques françaises, ce qui pèsera sur leurs coûts de financement et leur capacité de prêt, a-t-il ajouté.

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