Le climat des affaires dans l'industrie s'est à nouveau dégradé en France au mois de novembre. L'indice de confiance des affaires français s'est contracté de deux points entre octobre et novembre, à 93, ce qui porte sa chute à 16 points depuis juillet note l'INSEE
"Le climat conjoncturel se détériore dans tous les secteurs : les indicateurs synthétiques du climat des affaires baissent de 2 points en un mois dans l'industrie, dans le commerce de détail et dans les services, de 1 point en un mois dans le bâtiment et de 4 points en deux mois dans le commerce de gros", commente l'office statistique.
L'indice PMI flash composite compilé par Markit pour la France est ressorti à 47,6 points en novembre pour le secteur manufacturier contre 48.5 le mois précédent. Cette accélération de la contraction est toutefois légèrement inférieure que redouter puisque les économistes tablaient sur un PMI à 48 points. En revanche, bonne surprise du coté du secteur des services, secteur traditionnellement dynamique en Hexagone qui remonte à 49,3, dépassant largement les attentes des économistes qui anticipaient un PMI services à 44,8, contre 44.6 en octobre. Grâce à l’embellie dans le secteur tertiaire, l'indice composite remonte ainsi à 48,7. Selon Markit "Cette amélioration de l'indice résulte d'un ralentissement de la contraction de l'activité dans le secteur des services en novembre. En revanche, la production manufacturière continue de reculer à un rythme soutenu, le taux de contraction affichant son plus haut niveau depuis 3 mois", tempère l’institut
"Le ralentissement de la contraction dans le secteur privé français apaise quelque peu les inquiétudes liées à la forte chute de l'activité globale enregistrée en octobre. Le redressement de l'Indice Composite reflète une meilleure tenue du secteur des services par rapport au mois dernier, l'activité des prestataires n'affichant plus, en novembre, qu'un repli marginal", a souligné l'économiste Jack Kennedy, qui conclut cependant "les données PMI de ces deux derniers mois semblent indiquer un risque de plus en plus important de contraction du PIB au dernier trimestre 2011".