« Il faut agir vite pour appliquer le 2ème plan d'aide » s’inquiète le ministre des finances grec M. Venizélos car « tout retard dans l'application créerait une menace. »
La banque centrale grecque, qui partage l’angoisse du ministère des finances, ne fait pas dans la langue de bois. “La priorité absolue est d'obtenir la 6ème tranche d'aide”, sans quoi la Grèce risque un défaut désordonné, dont le dénuement risque d’être une sortie de la zone euro. Face à la montée des risques, la banque centrale appelle le gouvernement d’union nationale à accélérer les réformes nécessaires pour recevoir la sixième tranche du prêt avant la mi-décembre.
L’application du plan de sauvetage, de 130 milliards d’euros est de ce fait indispensable pour garder le contrôle de la trajectoire de la dette.
De fait, « un échec de l’application des mesures rendrait la trajectoire de la dette incontrôlable, ce qui saperait beaucoup d’avancées accomplies ces dernières années et conduirait le pays à sortir de la zone euro ce qui mettrait l’économie et le niveau de vie à genoux ».
Enfin, concernant les perspectives économiques, le portrait que dresse la banque centrale grecque reste, sans surprise, sombre au moment où Athènes s’apprête à connaitre une cinquième année consécutive de récession. En effet, après une chute de 5.5% du PIB en 2011, la récession devrait amputer le PIB de 2.8% l’année prochaine. Ce n’est qu’en 2013 que la Grèce verrait le bout du tunnel, mais la croissance sera anémique, la banque centrale tablant sur une hausse du PIB de 1% en 2013.