Les CDS sont en baisse ce lundi matin, dans le sillage du regain d’optimisme des marchés d'actions asiatiques et en réaction aux spéculations autour d'un éventuel prêt du Fonds monétaire international à l'Italie
En effet, selon le journal italien « La Stampa », le FMI envisagerait de prêter entre 400 mds et 600 mds d'euros, à l'Italie ce qui lui permettrait de disposer d'une fenêtre de 12 à 18 mois pour mettre en place des réductions budgétaires et des réformes économiques destinées à renforcer la croissance en mettant de côté la nécessité de refinancer la dette", affirmait La Stampa.
Le FMI garantirait des taux de 4% à 6% pour ce prêt, des intérêts bien inférieurs au taux obtenus par Rome sur le marché où le taux des emprunts de pour les obligations à deux et cinq ans ont dépassé les 7%, dont un niveau record 7.8% lors de sa précédente adjudication. Cependant, la taille de ce prêt ne permettrait pas au FMI d'utiliser ses ressources traditionnelles. Ainsi, différentes possibilités sont à l'étude dont une éventuelle participation de la BCE, qui serait garantie par le FMI, ajoute le journal.
"Ce scénario est envisagé du fait de l'opposition de Berlin à un rôle plus important de la BCE dans l'aide aux pays en difficulté car il permettrait de vaincre les réticences de l'Allemagne si le prêt était effectué sous strict contrôle du FMI", estime La Stampa.
Si à l’heure actuelle, ce scénario reste une hypothèse, le FMI ayant démenti cette information, elle contribue à desserrer l’étau sur les dettes souveraines. Si le CDS allemand est stable à 116 points, proche de son record historique, le CDS français redonne 6 points, à 244 points tandis que le CDS espagnol perd 5 pdb à 478. Le CDS italien recule également 11pdb à 544 points.
Une détente d’autant plus positive pour le marché que d'importantes émissions de dette sont prévues aujourd’hui, notamment en Belgique, dont la note a été dégradée vendredi soir par l'agence de notation Standard & Poor's Corp. à AA contre AA+ auparavant, et en Italie, qui placera des obligations indexées sur l'inflation.
Face à la pression du marché et des agences de notation, les partis politiques belges sont parvenus ce week-end à un accord sur le budget 2012, ouvrant la voie à la formation d'un nouveau gouvernement qui fait défaut depuis 500 jours.