L'Italie, qui comptait emprunter sur le marché entre 5 et 8 milliards d’euros a réussit à placer autant de dettes que prévu sur le marché. Sur trois maturités différentes, les investisseurs ont souscrit massivement à l'adjudication ce qui a permit à Rome de placer au total 7.49 milliards d’euros
Dans les détails, Rome a émis pour 3,5 milliards d’euros d'obligations à maturité novembre 2014 avec un bid cover ratio de 1.5, ainsi que 2,5 mds d'obligations à maturité mars 2022 assorti d’un taux de couverture de 1.34, et enfin 1,5 milliards d'obligations à maturité septembre 2020. Là encore, les investisseurs ont souscris massivement avec une offre 1.54 fois supérieur à la demande.
Sans surprise, les taux exigés par les créanciers sont dramatiquement élevés. D’échéance 2014, le taux d’intérêt frôle le seuil des 8%, pour s’inscrire à 7.89%. Pour l’échéance 2022, le taux s’est établit à 7.56% (contre 6.06% lors de la précédente émission). Enfin, pour l’adjudication à 10 ans, la prime de risque exigée ressort à 7.28%, un niveau d’autant plus dangereux si on le compare à la précédente adjudication de même maturité où le taux s’était établit 5.49%.
A la lumière de cette émission, le scénario d’une aide financière à l’Italie gagne en crédibilité. Car si les investisseurs répondent présent lorsqu’il il s’agit de financer la dette transalpine, les primes de risques, baromètre de la défiance, ont franchit le point de non retour.