Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe, approuve les propositions faites par la France et l'Allemagne dévoilée la veille pour renforcer l'intégration budgétaire au sein de la zone euro.
Egalement Premier ministre du Luxembourg, Jean-Claude Juncker a ajouté que sa préférence allait à un accord entre les 27 pays de l'Union européenne (UE) sur un amendement des traités qui régissent le bloc mais que, si cela se révélait impossible, il était favorable à un accord entre les 17 pays de la zone euro, avec la possibilité d'y intégrer des pays n'ayant pas adopté la monnaie unique.
En revanche, il ne souhaite pas, par exemple, que le Royaume-Uni obtienne des privilèges en matière de marchés financiers ou de droits sociaux.
Jean-Claude Juncker s'est dit favorable à ce que Bruxelles puisse superviser les budgets nationaux, mais a rejeté l'idée de permettre à la Cour de justice de l'UE de les invalider.
Il a également indiqué que l'octroi d'une licence bancaire au Mécanisme européen de stabilité (MES), le futur fonds de sauvetage permanent de la zone euro, censé prendre le relais du FESF en 2012, était une "idée intéressante ». En effet cela permettrait au MES de se financer auprès de la BCE pour à son tour prêter aux pays en difficulté. A quelques heures du sommet européen, les primes sur les CDS européens sont en demi-teinte alors que S&P vient de placer sous perspective négative l’ensemble de l’Union Européenne en tant qu’entité. La prime sur le CDS allemand à 5 ans prend 1 pt de base à 93 pts de base, celle sur le CDS français à 5 ans prend 2 pts de base à 190 pts. La prime sur le CDS belge à 5 ans est stable à 289 pts, celle sur le CDS espagnol à 5 ans baisse de 6 pts de base à 370 pts
Enfin, la prime sur le CDS italien à 5 ans baisse de 7 pts à 466 pts de base