L'économie chinoise a subit un coup de frein en novembre, ébranlant ainsi la théorie du découplage qui considère que la locomotive Chinoise continuera sur la lancée grâce à sa demande intérieure malgré le ralentissement économique des ses deux principaux partenaire commerciaux : Etats-Unis et Union Européenne.
En effet, la production industrielle de la seconde puissance économique mondiale a progressé à son rythme le plus lent depuis plus de deux ans au cours du mois de novembre. En glissement annuel, elle progresse de +12,4%, contre une progression de 12,8% attendue par les économistes. Cela fait trois trimestres de suite que l’empire du milieu enregistre un ralentissement de son activité. De fait, les économistes estiment que la croissance de la Chine devrait passer en 2012 sous la barre de 9%, une première depuis 10 ans, signe que la crise souveraine de la zone euro et la faiblesse de la demande en provenance des Etats-Unis impactent son économie. Preuve en est, en octobre, les exportations chinoises vers l'Union européenne ont reculé à 28,74 Mds$, contre 31,61 Mds$ en septembre, tandis que celles vers les Etats-Unis ont baissé à 28,6 Mds$, contre 30,11 Mds$ en septembre...
Par ailleurs, les prix à la consommation confirment leur reflux. En novembre, l'inflation a ainsi ralenti pour le 4ème mois consécutif, à 4,2% sur un an, après 5,5% en octobre et un pic de 6,5% en juillet. Elle se rapproche désormais de l'objectif officiel de 4% fixé par les autorités chinoises pour 2011.
Face à cette nouveau contexte, marqué par un ralentissement de la machine économique et une baisse des prix, les conditions de crédit devraient désormais continuer s'assouplir. NE effet, il semble qu’un tournant dans la politique monétaire ait été acté lorsque les taux de réserves obligatoires des banques ont bénéficié d'une baisse de 0,5% le 30 novembre dernier, leur premier abaissement par les autorités depuis près de 3 ans.