Mercredi 14 décembre

Des représentants européens ont confié qu'il pourrait être difficile de convertir en pacte réellement contraignant l'accord sur un renforcement de la discipline budgétaire conclu lors du sommet européen de la semaine dernière. Le mode de gestion de la crise privilégiant l’intergouvernemental plutôt que la méthode communautaire, le futur traité prévoit que la règle d’or soit introduite au niveau national dans les constitutions de tous les membres de l’Union européenne, à l’exception du Royaume-Uni qui n’a pas souhaité donné son feu vert

En l’absence du Royaume-Uni, les européens n’ont pas eu d’autre choix que d’opter pour la méthode de l’intergouvernemental qui suscite pourtant quelques réticences.

A commencer par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. S'adressant au Parlement européen à Strasbourg, il a déclaré que le veto du Royaume-Uni à une réforme des traités à 27, qui a contraint les autres pays membres à s'engager sur la voie d'un accord intergouvernemental, allait compliquer le processus de mise en œuvre des nouvelles règles budgétaires.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a lui aussi fustigé la décision du Royaume-Uni de s'opposer aux modifications d'urgence du traité de l'UE proposées lors du sommet.

La zone euro avait donc besoin du feu vert de Londres pour inscrire ses nouvelles règles budgétaires dans les traités, et permettre ainsi à la Commission européenne et à la Cour de justice de l'Union européenne de les superviser. Alors que ces règles ne devaient même pas s'appliquer au Royaume-Uni, David Cameron a estimé, qu'une union budgétaire plus forte risquait de pousser la zone euro à s'unir contre son voisin d'outre-Manche ce qui pénaliserait le cœur financier de Londres. A la City, on se demande d’ailleurs jusqu'où David Cameron sera prêt à aller pour satisfaire la frange euro-sceptique de son parti, qui exige une réévaluation fondamentale des relations du pays avec l'Europe. Face au blocage du Royaume-Uni, certains observateurs craignent que le pays ne se soit engagé sur une voie dangereuse qui le marginaliserait au sein de l'Union européenne et qui pourrait même, au final, l'obliger à en sortir. En effet, il se pourrait qu'à un moment donné, le Premier ministre n'ait plus d'autre choix que d'organiser un référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne. Un "non" aurait pour conséquence de pénaliser les entreprises britanniques sur les marchés européens, dans la mesure où le Continent tend à s'orienter vers un certain protectionnisme.

David Cameron ne cesse toutefois de répéter qu'il est dans l'intérêt du Royaume-Uni que la zone euro résolve ses problèmes de dette, au regard des répercussions de la crise sur l'économie britannique. En conséquence, les dirigeants britanniques estiment peu probable que le Premier ministre s'oppose trop fortement à l'utilisation des structures européennes communes pour mettre en place le nouvel accord.

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