La zone euro devrait encore une vivre une semaine agitée alors que Fitch a emboité le pas de Standard&Poor’s en abaissant la perspective de la France à "négative" et en menaçant d'autre part d’abaisser les notes de l'Espagne, l'Italie, la Belgique, la Slovénie, Chypre et l'Irlande d'ici fin janvier.
Dans ce contexte tendu, les ministres des Finances de la zone euro vont se réunir sous forme de conférence téléphonique aujourd’hui à partir de 16H00 afin de dresser un premier bilan des avancées du dernier sommet européen sur la crise de la dette.
Principal objectif affiché par la réunion des ministres des Finances: avancer sur les contributions européennes envisagées au Fonds monétaire international (FMI) et parler du futur fonds de sauvetage financier permanent de la zone euro (MES) appelé à voir en juillet 2012. Or, l’Allemagne s’est d’ores et déjà opposée a octroyer une licence bancaire au MES qui lui donnerait un accès illimité au guichet de la BCE.
Sera également abordée la question de l'augmentation des ressources du FMI, alors que la zone euro et d'autres pays de l'UE ont dit vouloir renflouer le FMI d'un montant jusqu'à 200 milliards d'euros sous forme de prêts bilatéraux. On sait que la Belgique s'est dite prête à contribuer à hauteur de 9,5 milliards d'euros, le Danemark à hauteur de 5,4 milliards d'euros et la Suède à hauteur de 11 milliards d'euros. Les ministres des Finances de la zone euro ont également l'intention de demander au Royaume-Uni de prendre à sa charge une partie conséquente du prêt au Fonds monétaire international (FMI), rapporte The Daily Telegraph. Selon la presse britannique, la contribution demandée au Royaume-Uni serait de 30,9 milliards d'euros. Quant à l'espoir de voir les pays émergents contribuer au renflouement du FMI, là encore les discussions ne sont pas très avancées.
Quant à Mario Draghi, qui doit s'exprimer devant la commission des Affaires économiques du Parlement européen, il a estimé que la BCE ne pouvait pas tout, jugeant prépondérant le rôle des Etats et du Fonds de secours (FESF) pour rétablir la confiance en zone euro.