Les ministres des Finances de l'Union européenne discuteront lors d'une conférence téléphonique prévue ce lundi des prochaines mesures à prendre pour lutter contre la crise des dettes souveraines de la zone euro afin de mettre au point les mesures décidées lors du sommet européen des 8 et 9 décembre, qui porte entre autre sur l’augmentation de 200 milliards d'euros des ressources du FMI.L'Allemagne, première contributrice devrait apporter 45 milliards d'euros.
Mais à l’heure actuelle, la banque centrale allemande ne voit aucune urgence à s'engager à fournir un prêt bilatéral au Fonds monétaire international dans le cadre de l'accord sur un pare-feu financier contre la crise de la dette conclu lors du sommet de l'Union européenne le 9 décembre.
"Nous ne voyons aucune urgence. [...] Le FMI n'a fait aucune demande officielle", a expliqué un porte-parole de la Bundesbank.
Le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, qui est également membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, a néanmoins indiqué que la contribution de l'Allemagne serait soumise à certaines conditions. Il a notamment précisé que d'autres membres du FMI, hors Europe, devraient aussi contribuer à cette augmentation des ressources de l'organisation, que les fonds ne devaient pas être spécifiquement destinés au sauvetage de pays de la zone euro, et que le Parlement allemand devait donner son feu vert. Selon une autre source européenne, la Grèce, l’Irlande et le Portugal se verraient également dans l’obligation d’ octroyer des prêts bilatéraux au FMI alors que ces derniers, jugés insolvables reçoivent précisément des aides financières du FMI et de l’Europe