Initialement prévu à 6%, le déficit public de l'Espagne en 2011 devrait finalement frôler le seuil des 8% du produit intérieur brut.
Un aveu qui s'est accompagné de l'annonce de nouvelles mesures d'économies de 8,9 milliards d'euros pour 2012, assorties d'augmentations d'impôts représentant 6 milliards d'euros de revenus supplémentaires pour l'Etat.
Le ministre des Finances espagnol, Luis de Guindos justifie cette contre performance par le fait qu’"une partie importante de ce décalage par rapport à l'objectif de 6%, est venue des régions", a souligné M. De Guindos. Les 17 régions autonomes espagnoles, étant en effet lourdement endettées depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008.
Par ailleurs, concernant un précédent projet de création d'une structure de défaisance, ou bad bank, détenue par l'Etat et qui reprendrait certains actifs immobiliers des banques commerciales, Luis de Guindos a déclaré qu'aucune décision finale n'avait été prise. Il a ajouté que le gouvernement essaierait de limiter autant que possible l'impact sur les finances publiques d'un éventuel plan d'assainissement du bilan des banques.
Outre la réduction des déficits, le ministre des finances à souligné l’importance de retrouver le chemin de la croissance. « Nous devons tous réduire le déficit public, mais je crois aussi que nous devons donner une impulsion aux réformes économiques parce que l'Europe ne peut pas seulement se contenter d'une simple politique économique de rigueur budgétaire", a-t-il estimé, et "les réformes économiques sont ce qui va nous permettre de sortir de la crise" a-t-il conclut.