Les représentants des créanciers obligataires privés qui négocient un accord sur la dette avec la Grèce estiment que tout arrangement doit s'appuyer sur les termes de l'accord du 26 octobre qui incluent une décote volontaire de 50% sur la valeur nominale des emprunts du pays.
"Il est essentiel qu'un accord volontaire soit conclu dans les jours à venir sur la base des termes et des paramètres décidés à Bruxelles le 26 octobre dernier", a déclaré l'Institut de la finance internationale (IIF). En effet, s’il n’y a pas de participation volontaire, les CDS, c’est-à-dire l’assurance contre un défaut de payement, seraient déclenchés, ce qui entraineraient des conséquences pour l’heure incalculables.
Après 5 années consécutives de récession et une situation économique qui ne s’améliore pas, la Grèce essaie de convaincre ses créanciers privés d'accepter une décote plus importante sur la valeur des emprunts d'Etat qu'ils détiennent pour alléger le fardeau considérable de la dette du pays. Selon deux hauts responsables, dont un du Fonds monétaire international (FMI), une récession plus forte qu'escomptée dans la zone euro rendra de fait inapplicable le programme actuel de prêts de l'Union européenne et du FMI sans une décote plus élevée que ce qui a été préalablement établi.
Les deux personnes en charge de négocier l'accord sur la dette pour le compte des banques internationales, Charles Dallara, directeur général de l'IIF, et Jean Lemierre, conseiller du président de BNP Paribas (BNP.FR), ont indiqué que des progrès avaient été accomplis au cours de récentes discussions.
Malgré des mois de négociations, un accord sur les termes de l'opération reste néanmoins à l'état de projet.
La Grèce espère parvenir en janvier à un accord sur un échange volontaire de dette, qui lui permettrait à terme de réduire son endettement de 100 milliards d'euros.