La Grèce inquiète à nouveau ses partenaires. Car les négociations sur la participation du secteur privé au second plan d'aide à la Grèce pour rétablir la confiance vis-à-vis de l'union monétaire, traînent en longueur.. Aucun accord définitif n’a encore été trouvé
Selon un des membres du directoire de la BCE, Athanasios Orphanides qui s’exprimait dans une tribune du Fiancial Times, « les autorités sont désireuses d'impliquer les créanciers privés dans le plan d'aide à la Grèce en vue de réduire la charge d'intérêts pour Athènes.. Cependant, une "limite" importante de cette stratégie est qu'elle occulte "l'effet de contagion à d'autres Etats", a-t-il noté.
« Revenir sur la participation du secteur privé augmenterait certes le coût de financement pour le gouvernement grec, mais en rétablissant la confiance dans la zone euro, cette décision réduirait les coûts d'emprunt pour d'autres Etats de la zone euro et "profiterait à la zone euro dans son ensemble", a-t-il expliqué.
L'annulation de la participation du secteur privé pourrait s'accompagner d'un "prêt à la Grèce à faible taux sur trente ans" afin de maintenir les coûts de financement du pays à des niveaux aussi bas que ceux visés actuellement, a-t-il poursuivi.
Concernant les raisons structurelles de la crise de la dette en zone euro, le membre de le BCE a estimé que le phénomène de contagion montrait des lacunes dans l'architecture de la zone euro, invoquant des contrôles peu rigoureux, une application inappropriée des règles et l'absence d'un cadre de gestion de crise. Cette contamination "met également en évidence un échec collectif des décisionnaires de la zone euro à résoudre efficacement ce problème", a-t-il conclut.
Pour l’heure, si aucun accord n’est trouvé sur la restructuration de la dette, la Grèce ne pourra pas bénéficier de la prochaine tranche d’aide de la zone euro et du FMI, ont prévenu hier Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.
Or ce programme, censé ramené la dette publique à 120% du PIb à l'horizon 2020 est indispensable pour garder Athènes dans la zone euro, et lui éviter la banqueroute.
