« L'Italie a trouvé le juste milieu entre réduction de la dette et réformes pour soutenir la croissance », a déclaré le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, lors d’une conférence qui réunissait le ministre allemand de l'Economie, Philipp Rösler, le directeur général du Fonds européen de stabilité financière (FESF), Klaus Regling, et le patron de la Banque mondiale Robert Zoellick.
En réaction à la visite de Morio Monti, qui a plaidé pour l’instauration d’euro obligations, Wolfgang Schäuble a réitéré son opposition farouche à la création d'euro-obligations, « car ces dernières rendraient plus difficile la mise en oeuvre de réformes douloureuses dans certains pays ».
Le directeur général du Fonds européen de stabilité financière (FESF), Klaus Regling, a de son coté appelé à ne pas se montrer trop pessimiste concernant la crise de la dette en Europe. Il a toutefois ajouté que la Grèce était un cas à part, qui n'avait pas encore été résolu. Des négociations sont actuellement en cours en vue de mettre sur pied un deuxième plan de sauvetage pour le pays, qui peine à refinancer sa dette.
Robert Zoellick, le patron de la Banque mondiale, a quant à lui pointé du doigt la crise de confiance dans le secteur financier européen. "Le marché interbancaire est gelé, et les banques européennes ne sont disposées à prêter de l'argent que par le biais de la BCE", a déclaré Robert Zoellick. Devant les ministres des finances et de l’économie allemande, le patron de la banque mondiale a osé poser la question qui fâche : "Comment peut-on attendre des autres, comme les Etats-Unis et la Chine, qu'ils fassent confiance aux banques européennes si elles ne se font pas confiance entre elles?"
Quant au sempiternel débat sur la BCE, le ministre allemand de l'Economie, Philipp Rösler, a déclaré que ce ne serait pas une bonne chose que la Banque centrale européenne s'implique davantage dans la lutte contre la crise de la dette, car en tant que banque centrale, elle a besoin de rester indépendante pour pouvoir préserver la stabilité des prix.