Selon Moody’s, le plongeon en Bourse d'UniCredit (UCG.MI) et les conditions dans lesquelles se sont réalisées son émission d'actions n’augure rien de bon pour les banques européennes qui souhaiteraient lever des capitaux afin de procéder à des augmentations de capital.
Dans son bulletin hebdomadaire, l'agence de notation écrit que "La décote considérable qu'UniCredit a dû proposer, ainsi que la chute et la volatilité de son cours de Bourse qui ont suivi, vont rendre les futures émissions d'actions peu séduisantes aux yeux de la direction des banques, de leurs actionnaires et des éventuels souscripteurs", explique l'agence de notation.
"Une telle réaction est négative pour les banques qui ont encore besoin de lever des capitaux car les émissions d'actions sont un instrument crucial pour augmenter les fonds propres, et devoir se passer de cet instrument limitera les possibilités qu'ont les banques européennes pour lever des capitaux durant les prochains mois", peut-on lire dans le bulletin de Moody's.
Si l'agence de notation relève que l'émission d'actions d'UniCredit a été entièrement souscrite et s'achèvera probablement d'ici à la fin du mois, d'autres banques ont encore besoin de lever des capitaux pour atteindre d'ici au mois de juin un ratio de fonds propres durs minimum de 9%, comme imposé par l'Autorité bancaire européenne.
Moody's précise que Banco Santander (STD) et UniCredit ont déjà pris des mesures pour atteindre ce ratio mais de nombreuses banques, comme Banco Bilbao Vizcaya Argentaria (BBVA), Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS.MI) et Groupe BPCE, doivent encore trouver des capitaux supplémentaires.