Le président de l'Union européenne a indiqué à Madrid que la taille du Fonds de soutien de la zone euro (FESF) Herman Van Rompuy serait "ré-examinée" lors du conseil européen de mars, affirmant que l'abaissement de sa note n'allait "pas réduire sa capacité". "Nous allons renforcer nos mécanismes" européens face à la crise, a indiqué Herman Van Rompuy lors d'une conférence de presse avec le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy.
"Le Mécanisme européen de stabilité (MES) entrera en vigueur en juillet 2012, une année avant la date prévue. Nous réexaminerons aussi les tailles du FESF et du MES au Conseil européen de mars", a-t-il affirmé, sans fournir plus de précisions.
Interrogé par la suite sur la rétrogradation de la note du FESF par l'agence de notation Standard and Poor's, il a estimé que cette décision n'affectait pas la solidité de ce fonds.
L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's a abaissé lundi d'un cran à "AA+" la note du FESF.
"La décision de Standard and Poor's ne va pas réduire la capacité de ce mécanisme. Il continuera à recevoir le soutien inconditionnel et irrévocable des membres de la zone euro", a affirmé Herman Van Rompuy.
La zone euro, au coeur de la tempête, a passé mardi avec succès un test sur les marchés au lendemain de la dégradation de la note de son principal fonds de secours, le FESF, après celle de l'Espagne qui est parvenue elle aussi à se financer sans difficulté.
Le FESF a lui réussi à lever aisément 1,5 milliard d'euros sur six mois au taux de 0,26%. L'émission a reçu trois fois plus de demandes que ce que le fonds comptait lever au départ.
Les dégradations par Standard and Poor's de plusieurs pays ont relancé le débat sur la nécessité d'un renflouement du FESF, avec toutefois de sérieux clivages entre capitales, la chancelière Angela Merkel se refusant à remettre au pot.