Mardi 14 février

Paris tire provisoirement sa révérence en léger repli de 0,26% à 3 375,64 points. La place parisienne n’a finalement pas cédé à la panique après la décision de Moody’s de placer la note souveraine française sous surveillance avec implications négatives, en raison des répercussions de la crise dans la zone euro. Ce qui induirait la perte du précieux triple A pour l’hexagone en plus du Royaume-Uni et de l'Autriche qui eux aussi ont eu le droit à ce traitement de faveur… L’agence de notation a également déclassé six pays européens, dont l'Italie, l'Espagne et le Portugal. Mais dans la matinée, l’indice vedette parisien s’était trouvé ragaillardi par l’annonce d’une l’amélioration nettement plus marquée que prévu du sentiment des investisseurs allemands alors que Rome et Madrid ont finalement réussi leur émission obligataire avec cerise sur le gâteau, des taux…en baisse par rapport à des précédentes adjudications similaires. Mais ces deux bonnes nouvelles ont été occultées par des statistiques américaines décevantes dont une hausse moins forte que prévu des ventes aux détails aux Etats-Unis. Bref, l’indice vedette parisien s’est trouvé pris entre plusieurs feux tout au long de la séance pour finalement terminer dans le rouge dans le sillage de Wall Street. Sur le front des valeurs, les banques, en première ligne sur le front de la dette souveraine ont pâti de l’avertissement de Moody’s, tandis qu’Alcatel-Lucent et L’Oréal ont pris le pouvoir sur le CAC 40. Le premier bénéficie d’un gros coup de pouce d’un analyste alors que le second a été porté par ses résultats annuels, très appréciés du Marché.

Alcatel-Lucent termine en pole position avec un bond de 5,88% à 1,75 euro alors que Credit Suisse a relevé son objectif de cours sur le titre de 1,25 à 1,60 euro. Par ailleurs, Globe Telecom va signer un contrat de 700 millions de dollars avec Huawei Technologies et Alcatel pour moderniser son réseau, a annoncé le service de presse du président philippin Benigno Aquino. De son côté, Sprint Nextel est en discussions en vue d’utiliser la technologie lightRadio du groupe franco-américain, permettant de gérer un nombre plus important d’appels.

En seconde position, on retrouve l’Oréal en hausse de 3,77% à 84,73 euros entouré après la publication la veille au soir de ses comptes annuels au titre de son exercice 2011. Le groupe a fait état d’une progression de 8,9% de son bénéfice net 2011 à 2,44 milliards d’euros. Le résultat opérationnel s’apprécie de 7,7% à 3,29 milliards d’euros et la marge a progressé de 0,5 point à 16,2%. Le chiffre d’affaires a augmenté de 4,3% à 20,34 milliards d’euros. Le géant des cosmétiques propose de verser un dividende de 2 euros par action, en hausse de 11%. Le groupe se dit bien armé pour réaliser en 2012 une nouvelle année de croissance du chiffre d’affaires et des résultats. Il a par ailleurs annoncé la fin du mandat d’administrateur de Liliane Bettencourt, qui sera remplacée par l’aîné de ses petits-fils, Jean-Victor Meyers. Enfin, le PDG Jean-Paul Agon a déclaré au Figaro que le groupe réalisera 40% de ses ventes dans les pays émergents en 2012.

Technip reprend 1,03% à 75,80 euros. Le groupe parapétrolier a remporté un contrat auprès de Kuwait Gulf Oil Company pour la fourniture d’un système d’export de gaz et de condensat en Arabie Saoudite et au Koweit.

A contrario, le compartiment financier a été en difficulté sur la séance notamment Crédit Agricole, en queue de CAC 40 qui glisse de 4,97% à 4,88 euros suivi de Société Générale qui plie de 3,69% à 21,90 euros, BNP Paribas de 2,36% à 33,51 euros. Axa redonne 2,01% à 12,17 euros.

Les cycliques ne sont pas en reste : Peugeot (-2,36% à 15,11 euros), Faurecia (-2,28% à 19,07 euros), Renault qui perd 2,24% à 35 euros ou Lafarge qui cède 2,05% à 31,59 euros.

Bureau Veritas a accéléré ses gains et termine en hausse de 1,35% à 58,77 euros. Le directeur général Frank Piedelièvre a annoncé que les résultats 2011 qui seront présentés la semaine prochaine seront en ligne avec le consensus. Didier Michaud-Daniel remplacera M. Piedelièvre au poste de directeur général le 1er mars.

bioMérieux rétrocède 1,91% à 64,25 euros, en difficulté ce mardi après avoir annoncé être en train de réévaluer son plan 2010-2015 et réviser à la baisse l’objectif de croissance de 7% à 9% par an à taux de change constant, d’après ‘Les Echos’ en citant le nouveau PDG Jean-Luc Bélingard.

Sur le marché des changes, l’euro plie de 0,33% à 1,3144 face au dollar et progresse de 0,77% à 103,81 face au yen. Le billet vert bondit de 1,06% à 78,3955 face à la monnaie nipponne. Du côté du baril de pétrole, le Brent est en légère baisse de 0,11% à 117,80 dollars, affecté par les interrogations sur la croissance sur le Vieux Continent après les déclassements ou révisions des perspectives de notes de plusieurs pays tandis que le WTI reprend 0,40% à 101,32 dollars. Pour finir, le métal jaune grignote 0,08% à 1 724 dollars l’once.

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