Le coût de l'assurance contre un risque de défaut sur la dette grecque se maintient à un niveau record, alors que les investisseurs attendent avec anxiété l'issue de l'offre d'échange de titres qui expire demain soir. En début de matinée, la prime des credit default swaps (CDS) à cinq ans de la Grèce restait inchangée à 76 points en "upfront", selon le fournisseur de données Markit.
Une transaction "upfront", utilisée dans le cas d'investissements jugés très risqués, signifie que le vendeur de protection demande le versement d'une somme d'argent dès la conclusion du contrat.
Pour assurer 10 millions de dollars de dette à cinq ans émise par la Grèce, il faut désormais payer en moyenne 7,6 millions de dollars à la conclusion du contrat, plus 100.000 dollars par an.
La Grèce doit obtenir un taux de participation à l'offre d'échange de 90% au minimum pour que le plan de restructuration soit considéré comme un processus volontaire, et éviter ainsi de devoir recourir aux clauses d'action collective (CAC) qu'elle a introduites rétroactivement dans ses contrats obligataires.
Le recours aux CAC obligerait les créanciers récalcitrants à se joindre à cette opération d'effacement d'une partie de la dette grecque, ce qui équivaudrait à un défaut et pourrait déclencher les CDS.
Les primes des CDS des autres pays de la zone euro évoluent peu, hormis celui de l'Irlande, qui se creusait de 6 points de base à 628 points de base.
Le CDS du Portugal restait stable à 35 points de base en "upfront".
Ceux de la France et de l'Allemagne restaient également inchangés, à 183 points de base et 80 points de base respectivement.