Les marchés ont longuement hésité, alternant entre hausse et baisse avant de prendre une véritable direction, qui se solde par un rebond technique.
La légère progression de l’indice Ifo allemand, qui a dépassé les attentes, a été bien accueillie par le marché, mais s’est avérée insuffisante pour servir de catalyseur à la hausse alors que la pression s’accentue sur l’Espagne. Ce sont les propos de Ben Bernanke, le président de la banque centrale américaine, qui a laissé entendre que la Fed pourrait poursuivre sa politique monétaire accommodante pour soutenir la croissance, qui a donné un coup de fouet aux marchés étant donné que la situation sur le marché du travail est toujours loin d’être normale, ce qui laisse la porte ouverte à un QE3.
Après un début de séance dans le rouge, Paris a progressivement remonté la pente pour renouer avec les 3500 points et clôture en hausse de 0,74%, à 3501 points, avec des volumes anémiques, 2,2 milliards échangés. Même tendance à Francfort qui progresse de 1,2%, à 7079 points. L’Espagne, qui se retrouve sous la pression des marchés, creuse ses pertes et cède 0,7%. Ailleurs, l’euro stoxx monte de 0,68% alors que Londres progresse de 0,82%, 5900 points.
Du coté des valeurs, TECHNIP a tenu le haut du pavé dès l’ouverture sur le CAC et gagne 4,05%, à 88,44 euros alors que le groupe a remporté auprès de BP et de ses partenaires un contrat pour développer l'infrastructure sous-marine d'un projet en mer du Nord britannique pour un montant d'environ 600 millions d'euros.
D’ailleurs, c’est l’ensemble du secteur parapétrolier qui surperforme, soutenu par la bonne tenue du secteur à Wall Street dans un contexte de hausse des cours du brut. Bourbon gagne 3,37%, à 23,18 euros, Rubis gagne 2,04%, à 44,11 euros, Maurel et Prom s’adjuge 2,25%, à 13,64 euros.
Bien orienté également, Publicis avance de 2,30%, à 42,11 euros après sa dégringolade vendredi dernier suite à la cession par Nomura qui a vendu 1,8% du capital du groupe publicitaire français pour le compte d'un tiers.
Le secteur bancaire qui portait la tendance dans les premiers échanges, a inversé la vapeur. Les craintes sur l’Espagne redoublent d’intensité et plombent le secteur bancaire espagnol, dont la baisse se répercute sur le secteur français. Crédit Agricole signe la plus forte baisse et recule de 1,24%, à 4,93 euros, Société générale recule de 0,44%, à 23,83 euros.
En tête du palmarès, HAVAS bondit de 8,59%, à 4,40 euros après avoir présenté un projet de rachat de 12% de son capital afin de réduire la décote du titre en Bourse et d'optimiser sa structure financière.
Orange, filiale de France Télécom a menacé de ne plus relayer le contrat d'itinérance qui le lie à Free Mobile "si des incidents sur le réseau de Free Mobil devaient affecter la qualité de service qu'Orange doit à ses clients". La maison mère de Free, Iliad est en queue de peloton et redonne 1,03%, à 106 euros.
Sur le marché des changes, l’euro, mal orienté en début de séance s’est raffermit contre le dollar pour se négocier à 1,3330 contre le dollar alors qu’il cassait les 1,32 dans la matinée. Il bondit également de 0,7%, face au yen à 110,39. Le billet vert s’est retourné à la baisse en réaction aux propos de Bernanke qui laisse la porte ouverte à un QE3. Il grappille 0,35% face au yen à 82,83 mais perd 0,4% contre le franc suisse.
Le pétrole s’inscrit de son coté en légère hausse avec un WTI qui se négocie à 106,96$ alors que le Brent grignote 0,18% à 125,36$.
Enfin, l’once d’or par anticipation d’une hausse de l’inflation suite au QE3, grimpe de 1,4% pour se négocier à 1685$.