Après s’être fait une frayeur, le CAC 40 échappe finalement à la baisse avant un long week-end prolongé de 4 jours dans la mesure où les marchés resteront fermés demain et lundi.
De fait, les opérateurs qui ont préféré opter pour la prudence en passant short, ont eu tout le temps nécessaire pour clôturer leurs positions (notamment la veille puisque plus de 4 milliards ont été échangés et jusqu’à l’heure du déjeuner) en profitant de la chute de la production industrielle en Allemagne et au Royaume-Uni. Mais l’ouverture de Wall Street qui résiste plutôt bien grâce à des demandes d’allocations chômage au plus bas depuis 2008 a redonné de l’enthousiasme au courant acheteur qui en a profité pour racheter le marché à bons compte, alors que les vendeurs avaient déjà quitté le marché.
Dans ce contexte, Paris qui a testé un plus bas à 3279 points a grimpé en flèche, rattrapant son retard pour finalement grappiller 0,19% à 3319 points, avec 3,1 milliards échangés. Sur la semaine, le CAC termine en forte baisse avec - 3%. Ailleurs, Francfort recule de 0,13%, à 6775 points, idem pour l’euro stoxx qui perd -0,25%. Londres qui a annoncé une chute de 1% de sa production industrielle grappille 0,35%, Madrid est à l’équilibre mais plonge de 10,5% depuis le début de l’année tandis que Milan cède 0,2% et recule de 4,8% sur la semaine.
Du coté des valeurs, STM qui a lourdement chuté la veille reprend de la hauteur et signe la plus forte hausse avec un bond 3,21%, à 5,78 euros.
Les parapétrolières se distinguent donc parmi les plus fortes hausses à l’instar de Technip qui a remporté un contrat et Vallourec qui s’adjugent respectivement 2,8% et 1,75%.
Les valeurs cycliques les plus malmenées rattrapent également leur retard. Arcelor Mittal et Renault grimpent respectivement de 2,12% et 1,92%. Schneider et LVMH qui table sur une croissance supérieure au T1 à celle enregistrée au T4 2011 gagnent respectivement 1,86%, et 1,65%.
A l’inverse le secteur bancaire s’inscrit dans le rouge. Crédit agricole dégringole de 1,98%, à 4,16, Société Générale perd 0,74%, à 20,23 euros. BNP perd de son coté 0,95%, à 32,88 euros.
Mal orienté également, EDF fait figure de lanterne rouge et plonge de 2,09%, alors que deux départs de feu ont provoqué l'arrêt du réacteur de la centrale nucléaire de Penly en Normandie. Les départs de feu, intervenus à la mi-journée, ont été éteints après intervention des pompiers.
Veolia, pénalisé par Deutsche Bank qui passe à vendre sur le dossier recule de 0,84%, à 11,21 euros.
Sur le marché des changes, l'euro reste malmené et recule de 0,6% sous les 1,31, à 1,3065 en raison des craintes sur la résurgence de la crise souveraine. Il redonne également 0.78% contre le yen à 107,45. Le billet vert évolue en ordre dispersé face à l’ensemble des devises mais redonne 0,18% contre le yen à 82,25. Le yen profite à nouveau de son statut de valeur refuge et s’apprécie face à l’ensemble des devises.
Le pétrole rebondit après avoir terminé en forte baisse la veille. Le WTI progresse de 1,36%, à 102,85$, le brent se négocie à 123$, en hausse de 0,54%.
L’once d’or s’offre un rebond aussi après avoir atterrit au plus bas de l’année et s’adjuge 1,15%, à 1632$.