Les marchés européens ont creusé leur pertes au fil de la séance et terminent en forte baisse, alors que la reprise économique outre-atlantique donne des signes de faiblesse sur le front de l’emploi et que la situation économique de la zone euro suscite à nouveau l’angoisse des marchés.
Le CAC plonge de 3,08%, l’équivalent 102 points et clôture au plus bas de la séance à 3217 points avec 3,6 milliards échangés alors que le « spread » français continue de s’écarter du bund allemand. L'écart de taux entre la France et l'Allemagne atteint 130 points de base, un plus haut depuis fin janvier pour un rendement qui frôle les 3%, à 2,99%. Des tensions qui reflètent le regain d'inquiétudes des marchés au sujet de la zone euro et qui font tache d’huile aux pays jugés les plus fragiles économiquement. Le 10 ans Espagnol grimpe en flèche et se rapproche dangereusement des 6%, à 5,99% précisément, alors que le rendement obligataire Italien s’inscrit à 5,69%. Milan chute d’ailleurs de 4,98% alors que Madrid perd 2.96%. Ailleurs, même tendance avec un Dax qui recule de -2.5%, à 6606 euros, alors que l'excédent commercial de l'Allemagne s'est réduit au mois de février. Londres redonne -2%, l’euro stoxx -2,7%.
Du coté des valeurs, pas une seule composante du CAC parvient à se hisser en territoire positif. Les défensives ont quand même tiré leur épingle du jeu à l’instar d’Essilor qui termine à l’équilibre (-0,02%), à 66,47 euros
Le secteur bancaire est le principal contributeur à la baisse, les inquiétudes des marchés se cristallisant autour des soubresauts des marchés obligataires. Soc Gen plonge de 6,21%, à 18,97 euros, BNP perd 5,72%, à 31 euros, Axa -4,88%, à 11,11 euros. Crédit agricole surperforme son secteur avec un repli de 3,15%, à 4,03 euros. Sur le SBF 120, Natixis cède 5,75%, à 2,46tandis que Dexia chute de 10,71%, à 25 cts.
Lanterne rouge du CAC, STMICROELECTRONICS plonge de 7,72% à 5,33euros après avoir revu à la baisse sa prévision de marge pour le premier trimestre qui devrait s’établir autour de 30% contre 32% auparavant en raison d’une amende à verser 45 millions d'euros.
Les cycliques les plus dépendantes de la conjoncture sont en difficultés à l’instar de Alstom et Technip qui reculent de 7,04% et 6,49%.
Parmi les plus fortes baisses se distingue également Alcatel Lucent qui dégringole de 6,54% à 1,53 euros ou encore Arcelor Mittal qui recule de 5,97%, à 12,91 euros.
Technicolor plonge de 12,18%, à 1,53 euros alors que l'intersyndicale du groupe a appelé à une nouvelle mobilisation des salariés le 24 avril à Rennes pour défendre l'emploi alors que le nombre de salariés devrait tomber sous la barre des 1000 salariés contre 6000 auparavant ;
Edenred signe la plus forte hausse sur le SBF 120 alors que Barclays Capital relève son objectif de cours de 23 à 27 euros ; Le titre gagne 1,95%, à 22,50 euros.
Sur le marché des changes, l’euro recule de 0,27%, à 1,3082 contre le dollar et perd 0,98%, à 105,88 contre le yen. Le billet vert s’inscrit en nette hausse face à l’ensemble des devises à l’exception du yen contre qui il perd 0,72%, à 80,94. La monnaie nippone profite de son statut de valeur refuge pour bondir de 1% contre les autres devises.
Le pétrole s’inscrit dans le rouge avec un WTI qui se repli de 1,10%, à 101,33$ et un brent qui recule de 1,43%, à 120,93$.
L’once d’or de son coté bascule en territoire négatif et recule de 0,46% à 1636$.
