Lundi 23 avril

Les résultats du premier tour des élections présidentielles françaises sont à peine connus que la France passait un test de confiance grandeur nature ce matin en émettant sur des maturités courtes près de 7,36 milliards d’euros, (un peu en deçà de l’objectif initial de 7,6 milliards d’euros). Le trésor Français a donc émis pour 3,96 milliards de dette à 12 semaines, assortis d’un rendement de 0,09%. Sur 23 semaines, le rendement s’est établit à 0,12% et pour 49 semaines, la prime ressort à 0,25%. Difficile de se faire une opinion sur des maturités aussi courtes, car si les rendements s’inscrivent en hausse par rapport à l'émission de la semaine dernière, les taux longs de l’hexagone ne connaissent pas de poussée de fièvre. Le 10 ans français s’inscrit certes au dessus de la ligne rouge des 3%, à 3,08% précisément, mais ce pallier avait déjà été franchi vendredi dernier suite à une rumeur, rapidement démentie, de dégradation de la note souveraine française par Moody’s.

L’incertitude politique vis-à-vis des élections françaises, si elle alimente la nervosité des marchés financiers n’est de fait pas la principale raison du regain d’angoisse des marchés.

C’est plutôt l’échec inattendu des négociations budgétaires au Pays-Bas conduisant à la démission du Premier ministre Mark Rutte qui fait cauchemarder les marchés en ouvrant à une période d’instabilité politique. Les discussions concernant la réduction du déficit public du pays ayant échoué ce week-end, cela pourrait entraîner un déclassement du pays par les agences de notation.

Sur le marché des CDS souverains, la réaction ne s’est pas fait attendre. Le CDS à 5 ans des Pays-Bas a touché en matinée son plus haut niveau depuis janvier à 118 points de base. Le CDS français à 5 ans s’inscrit quant à lui à 197 points touchant ainsi un sommet de trois mois. A titre de comparaison le CDS allemand, de même maturité s’établit à 85 points, ce qui traduit une prime de risque de plus de 110 points.

Enfin, les PMI européens dévoilés par l’institut Markit valide l’hypothèse selon laquelle la récession s'est accentuée dans la périphérie de la zone Euro et se déplace vers son noyau, à savoir la France et l'Allemagne. Les rendements des emprunts d'Etat des pays européens les moins bien notés, et considérés de fait comme les plus fragiles, se tendent également. Le rendement italien à 10 ans s’inscrit à 5.92% et à 5,96% pour l’Espagne.

Parallèlement, lorsque le climat est dominé par l’aversion au risque, la dette allemande joue de mieux en mieux son rôle de valeur refuge. Le bund à 10 ans allemand se détend ainsi vers 1,636% ce qui propulse le spread, c’est- à-dire l’écart entre la prime française et allemande au delà des 145 points de base, au plus haut depuis de l’année.

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