Vendredi 27 avril

Vinci démarre cette dernière séance hebdomadaire sur les chapeaux de roue avec un gain de 4,05% à 35,49 euros alors que le CAC 40 est nettement sous pression après la dégradation de la note souveraine espagnole. Le géant mondial de la construction et des concessions a fait état d’un chiffre d’affaires qui a dépassé les attentes des analystes. Surtout les opérateurs ont plus qu’apprécié le message positif délivré par le groupe de BTP à savoir l’annonce « légère progression » de ses facturations pour 2012, alors qu’il anticipait jusqu’à présent une « stabilisation » de ses ventes.

Très bon départ pour Vinci pourrait-on dire au finish de ce premier trimestre 2012. Sur la période, le groupe de BTP français a dégagé 8,1 milliards d’euros de facturations, en hausse de 6 % et se permet même de dépasser haut la main les projections des analystes qui visaient pour leur part des facturations de 7,7 milliards d’euros. A périmètre et changes constants, la hausse ressort à 5,3 %.

Dans les concessions, l’activité a légèrement progressé de 2,1 %, à 1,17 milliard d’euros, tandis qu’elle s’est appréciée de 4,7 % dans le contracting, à 6,87 milliards. Mais c’est Vinci Immobilier, le pôle immobilier du groupe qui affiche une progression plus que fulgurante avec un chiffre d’affaires qui a plus que doublé (+ 114 %), à 202 millions d’euros.

Aussi, le groupe affiche un bon niveau des prises de commandes enregistrées au 1er trimestre 2012, à 8,6 milliards d’euros (près de 106% du chiffre d'affaires du trimestre et en progression de 14% par rapport à celles du 1er trimestre 2011) permet au carnet de commandes d'atteindre, à fin mars 2012, un nouveau plus haut historique, à 32,6 milliards d’euros. Ainsi, le carnet représente 19,3 milliards d’euros, soit près de 16 mois d'activité moyenne, assurant au groupe une bonne visibilité pour le reste de l’exercice 2012 et pour 2013.

Alors, fort de ce solide premier trimestre, le géant mondial de la construction et des concessions, a relevé sa prévision de chiffre d’affaires pour l’année en cours. Il anticipe désormais une « légère progression » de ses facturations, alors qu’il visait précédemment une « stabilisation », le tout « avec l’objectif de conserver les bons niveaux de marges opérationnelles atteints l’année précédente », soit aux alentours de 9,9 %. Le groupe a rappelé également qu'il s'attendait à une légère progression des recettes de péages sur les autoroutes dont il a la concession, notamment Autoroutes Paris Rhin Rhône (APRR), l'augmentation des tarifs entrée en vigueur le 1er février compensant le tassement du trafic observé depuis le début de l'année. Cependant, la direction rappelle que « les incertitudes pesant sur les perspectives de croissance économique en Europe, et en particulier, les politiques de réduction des déficits publics, incitent à la prudence dans certains pays et certains secteurs d'activité ».

Même si les incertitudes macroéconomiques vont continuer à peser, le groupe peut compter sur son autre grand métier, celui des Concessions. Il ne se limite pas aux seules autoroutes pour lesquelles le prix de l’essence, qui atteint à nouveau des sommets, freine le trafic en d’autant plus que la crise affecte davantage le transport routier. Ce métier s’étend également aux parkings, de stades de sport, et d’aéroports. Même si ce pôle a accouché d’une forte dette, il assure une récurrence des revenus. Une vache à lait pour le groupe en quelque sorte… Sur le front de la construction, le géant du BTP s’en tire relativement bien avec un carnet de commandes touchant plus haut historique, à 32,6 milliards d’euros à la fin mars dernier. En outre, un des atouts du groupe se trouve dans son caractère de plus en plus défensif avec l’importance que prend le modèle de concession/PPP (partenariat public privé) dont l’entreprise est leader mondial. Avec tous ces atouts dans sa poche, le groupe se révèle être le plus défensif du secteur. Depuis 2005, le chiffre d’affaires de la société s’inscrit en constante hausse et s’élève, pour l’exercice 2011, à 36,95 milliards d’euros. Une performance plus qu’honnête en ces temps difficiles…

Avec une valorisation actuelle estimée à seulement 0,49 fois le chiffre d’affaires estimé pour 2012, cette dernière ne reflète pas totalement le savoir-faire de l’entreprise dans le génie civil et sa présence à l’international. D’autant plus que la capitalisation est valorisée seulement à une demi-année de chiffre d’affaires et le PER 2012 à 9,69 fois fait de ce dossier, un dossier de qualité qui plus est attractif.

L’action Vinci n’avait pas échappé à la déroute estivale, l’an dernier avec une chute de plus de 30% pour toucher ses plus bas depuis 2009 aux encablures des 30 euros en aout dernier. Puis le titre a limité ses pertes à 17% sur l’ensemble de l’exercice 2011 avec une belle reprise en fin d’année. Depuis le début de l'année, le titre progresse de 5% là où le CAC 40 ne gagne que 2,17%.

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