Rubis gagne 1,21% à 41,13 euros alors que le groupe de distribution et de stockage de produits pétroliers a annoncé hier soir un bond de 63% de son chiffre d'affaires au premier trimestre ! La hausse des volumes et les dernières acquisitions du groupe ont donné un coup de fouet à ses facturations.
Le chiffre d'affaires de Rubis s’est élevé à 693,7 millions d'euros au premier trimestre 2012, à la faveur d’une progression de 4% de son activité en volume et à périmètre constant, et aux acquisitions réalisées ces derniers mois. Sur la période, Rubis a fait de nombreuses emplettes en intégrant 50% de Delta Petrol en Turquie, les activités de distribution de Chevron dans les Caraïbes, et celles de distribution de Puma Energy au Botswana. Le groupe a largement déjoué les pronostics des analystes qui misaient pour leur part sur total de facturations de 528,1 millions d’euros.
Dans le détail, les ventes de la branche de distribution du groupe, « Rubis Energie », a été de 585,8 millions, en hausse de 64%. Dans son pôle stockage, « Rubis Terminal », l'activité a bondit de 56% à 108 millions d'euros.
Rubis explique que son activité Energie est parvenue tant bien que mal à maintenir ses volumes et ses marges et ce malgré « un effet climatique défavorable en Europe et la forte hausse des prix d'approvisionnement »
Concernant les perspectives du groupe, Rubis n’a pas souhaité s’étendre sur le sujet. Pour en avoir plus sous la dent, il faut se référer à la publication annuelle du groupe. A cette occasion, le groupe de distribution et de stockage de produits pétroliers avait indiqué tabler sur « une poursuite de la croissance en 2012 », grâce notamment à l'intégration de ses dernières acquisitions ». Eu égard de la teneur des facturations du groupe sur le premier trimestre, on se dit que le contrat est en passe d’être rempli.
Par ailleurs, sur le front des acquisitions, le groupe ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin. Il avait également qu’il était à l’écoute de nouvelles opportunités de croissance ce qui offrirait « au groupe de nouvelles perspectives de développement ». Rubis a les moyens de poursuivre ses emplettes, la dette nette restant encore faible…
Le groupe a une nouvelle fois démontré sa résistance dans une conjoncture économique délicate, la demande d’énergie restant peu exposée au cycle économique. Sa stratégie de diversification des métiers et sa bonne répartition géographique à l’international lui confèrent une bonne armure face à une conjoncture des plus compliquées. C’est à ce titre que Rubis est considérée comme une valeur de croissance. Et pourtant le dossier est attractif avec un PER de 14,4x pour 2012 et 13,1x pour 2013. Par ailleurs, la société se paie 0,66 fois son chiffre d’affaires estimé pour 2012. Depuis le mois d’aout 2011, le titre est installé dans un trend haussier après avoir touché un plus bas à 34 euros, un cours plus revu depuis mai 2010. Depuis, la progression sans faille du dossier, peu perturbé par l’effondrement des indices a permis à la valeur de revenir à quelques encablures des plus hauts historiques, c'est-à-dire vers les 45 euros.
