Après avoir démarré les premiers échanges sur un repli de 1%, la Bourse de Paris s’est redressée en milieu de journée, pour flirter avec l'équilibre tout au long de l’après-midi, ne sachant plus sur quel pied danser dans l'attente de l'entrée en Bourse de Facebook et de l'ouverture du G8 à Camp David. Le CAC 40 tire donc sa révérence en légère baisse de 0,13% à 3 008 points. L’indice vedette parisien s’est ressaisi à la faveur du rachat à bon compte des valeurs bancaires alors que des informations de presse ont indiqué que les banques espagnoles souhaitent une interdiction des ventes à découvert. Une décision qui fait surement écho à la dégradation par Moody’s des notes de 16 établissements bancaires ibères dont Santander, la plus importante banque de la zone euro. Par ailleurs, les opérateurs ont fait fi du coup de semonce de Fitch, qui a pour sa part abaissé d'un cran la note de la dette de la Grèce, à « CCC », étant donné le « risque accru » de sortie de la zone euro. Comme si les marchés devenaient habitués et insensibles aux multiples dégradations des agences de notations mais aussi au flot de mauvaises nouvelles concernant le Vieux Continent. Autre facteur de soutien, les opérateurs attendent beaucoup du sommet de Camp David. Ils espèrent une intervention conjointe des banques centrales ou une coordination des actions pour réduire les turbulences au sein de l’union monétaire européenne. Dans ce contexte quelque peu instable, flou, et l’absence de publications d’entreprises à se mettre sous la dent, pont oblige, le seul événement qui fait oublier pour un (léger) temps cette cacophonie en Europe est bien sur l’introduction en Bourse de Facebook. Introduite à 38 dollars, l’action du réseau social a débuté environ 13% au-dessus de son prix d'introduction sur le Nasdaq à 43 dollars, parachevant l'une des plus importantes introductions en Bourse de l'histoire des Etats-Unis, derrière Général Motors…
Le secteur bancaire caracole en tête de la cote, profitant d'une vague d'achats à bon compte après avoir été massacré ces derniers jours. BNP Paribas termine en pôle position de l’indice parisien en prenant 2,94% à 26,23 euros, suivi de Société Générale qui gagne 2,30% à 15,82 euros tandis que Crédit Agricole grappille 0,37% à 3,011 euros.
ArcelorMittal s’adjuge 0,88% à 11,40 euros. Le groupe va vendre pour 605 millions de dollars ses activités de distribution de formage d'acier en Amérique du Nord et centrale à son concurrent américain Nucor.
Vivendi prend 1,85% à 13,19 euros. Ecartés par la justice américaine, des dizaines d'actionnaires de Vivendi Universal ont décidé de poursuivre le groupe en France et son ancien PDG Jean-Marie Messier, leur réclamant 644 millions d'euros en réparation du préjudice boursier subi en 2000-2002.
Les valeurs parapétrolières reculaient dans le sillage de la baisse des prix du pétrole. Technip cède 1,34% à 71,68 euros, CGG Veritas 1,46% à 17,58 euros et Bourbon 0,78% à 18,77 euros.
TF1 lâche 4,31% à 6,28 euros pénalisé par une dégradation de Morgan Stanley qui passe de « Pondération en ligne » à « Sous-pondérer ». L'objectif de cours a été abaissé de 10 euros à 8,20 euros
Sur le marché des changes, l’euro grappille 0,14% à 1,27 dollar et redonne 0,14% à 100,23 face au yen. Le billet vert perd 0,18% à 79,13 face à la monnaie nipponne. Le brent reprend 0,09% à 106,90 dollars et le WTI est en baisse de 0,93% à 91,84 dollars. Le métal jaune reprend de l’altitude pour bondir de 1,13% à 1 592 dollars l’once.
