TOUT LE MONDE SUIT

Les cours du pétrole.
De l'automobiliste inquiet de l'impact de la hausse du prix de l'essence sur son pouvoir d'achat à la banque centrale inquiète d'un dérapage de l'inflation.
Certes, les banquiers centraux considèrent la hausse du pétrole et la hausse des matières premières comme un facteur "exceptionnel" qui alimente l'inflation "temporairement" et pas "durablement". Il n'en reste pas moins qu'une hausse du pétrole qui dure devient de moins en moins ... temporaire.

OFFENSIVE

Les États-Unis ont mené ce que le Financial Times décrit comme une "offensive de charme" auprès de l'Arabie Saoudite.
Traduisez : les États-Unis ont menacé l'Arabie Saoudite de représailles sous une forme ou une autre si elle n'augmentait pas sa production pour permettre de répondre à l'explosion de la demande liée à la sortie de crise sanitaire.
Et l'Arabie Saoudite a préféré céder.

CE QUI EST PASSIONNANT

Avec le pétrole, la géopolitique et l'économie sont étroitement entremêlées.
L'Arabie Saoudite essaie de se rapprocher d'une administration Biden jugée dangereuse car moins anti-iranienne que l'administration Trump.
Et Biden lui est sous-pression aux États-Unis car la confiance des ménages baisse du fait de la hausse des prix et de la baisse du pouvoir d'achat.

SURPRISE

Cette décision a été une surprise car les cours du pétrole ont déjà baissé de près de 20% en quelques jours depuis l'apparition d'Omicron.
Une baisse qui avait été déjà engagée avec la décision des États-Unis et de la Chine d'utiliser une partie de leurs réserves stratégiques pour tenter d'enrayer la hausse des cours.
400 000 barils de plus par jour.
C'est une hausse significative décidée par l'OPEP + sous la pression de l'Arabie Saoudite, elle-même sous pression des États-Unis.

MAIS L'OPEP...

...a aussi intérêt à ne pas laisser les cours du pétrole s'envoler.
Une hausse trop brutale pourrait casser la dynamique de reprise économique et aurait donc des conséquences négatives sur les cours à moyen terme.
L'Arabie Saoudite a donc bien joué. Elle a protégé ses intérêts économiques tout en donnant l'impression aux États-Unis de s'être sacrifiée pour l'administration Biden qui va devoir lui renvoyer l'ascenseur...
C'est beau la Realpolitik.

LES COURS DU PÉTROLE

Les prix du baril ont glissé à l'annonce de l'augmentation de la production avant de rebondir.
Mais on connaît aujourd'hui assez précisément la fourchette de cours qui satisferait à la fois l'Arabie Saoudite et les États-Unis.
Pas plus bas que 50$ pour l'Arabie Saoudite.
Pas plus haut que 70$ pour les États-Unis.
Un cours d'équilibre autour de 60$ donc et tout le monde est content...

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

POUR LE FINANCIAL TIMES

Valérie Pécresse sera la candidate LR
"Pécresse tipped to lead French conservatives".
Et pour les médias français le duel Ciotti-Pécresse est le duel "surprise".
Tous les candidats battus appellent à voter Valérie.

OBLIGATOIRE ?

Voilà qui ne va pas faire plaisir du tout à nos concitoyens d'Outre-mer.
L'Europe réfléchit.
Elle réfléchit à imposer la vaccination obligatoire.
L'Autriche l'a fait.
L'Allemagne l'envisage à partir de février.
J'entends déjà les cris d'orfraie (orfraie, Larousse : ancien nom du pygargue, ça n'aide pas beaucoup; pygargue : grand rapace diurne à plumage brunâtre, tête, queue ou une partie des ailes blanches, bec fort et crochu, pattes non emplumées jusqu'aux doigts; plus surprenant: (latin pygargus, du grec purgargos, qui a les fesses blanches), vous savez tout), les cris d'orfraie donc sur " l'atteinte à la liberté individuelle"...

ET MAINTENANT L'INDE

L'Inde se demande si elle ne va pas suivre la voie chinoise.
Sur les crypto-actifs (je ne dirai plus cryptomonnaies).
En cause, le cricket.
Quel rapport entre le cricket et les cryptos, allez-vous me demander ?
70% des publicités pendant le Cricket World Cup avaient trait aux cryptos avec des bitcoins gratuits à gagner.
Sans avertissement sur les risques.
Et l'Inde se demande tout simplement si elle ne va pas interdire les cryptos.

C'EST VOTRE ARGENT EXCEPTIONNEL

On parle macro-économie, géopolitique, marchés et actions avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Alexandre Baradez d'IG, Jérôme Fauvel de la Française AM, Léa Dunand-Chatellet de DNCA et le maître absolu de la géopolitique Benaouda Abdeddaïm.
A ne pas manquer.
Ce soir à 20h sur BFM Business.
Et en replay samedi à 11h et 21h et dimanche à 19h.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse MTB.
Les indices boursiers européens sont attendus dans le vert en début de séance, dans le sillage de la clôture positive aux États-Unis hier soir. Toutefois, les inquiétudes concernant la propagation du virus Omicron demeurent en toile de fond. Sur le plan chartiste, le CAC40 a franchi plusieurs supports intra-journaliers ce jeudi, terminant la séance autour des 6 795 points (-1.25%). Cette récente impulsion baissière devrait permettre aux spéculateurs haussiers de tester les 6 850 points en matinée. Sur le plan macroéconomique, plusieurs indicateurs sont attendus, notamment le nombre de créations d’emplois américains à 14h30 (hors secteurs public et agricole). Au moment où les argentiers des principales zones économiques procèdent à un changement de discours, le rapport sur l’emploi vient à point nommé. Au Japon, la Bourse de Tokyo a gagné 1% ce vendredi, à 28 029 points.
Le Brent se négocie à 71,0 $ (+0.75%).
L'once d'Or se négocie à 1 770 $ (-0.63%).
L'euro/dollar évolue à 1,129 $ (-0.10%).

ON S'EN FOUT ?

Gros sujet de la presse française : l'absence des enseignants, avec une estimation par la Cour des Comptes de 10% d'heures perdues et le Parisien qui nous explique que l'Éducation Nationale doit mettre des annonces sur Leboncoin pour recruter; Xavier B annonce qu'il ne cherchera plus à avoir un destin national; Éric Z, lui, félicite "cher Éric"; Quand un couple de judokas se dispute, ça fait très très mal; Spéciale "Mireille Mathieu" sur Arte...; Temps pourri ce week-end, zut; Omicron est arrivé en France, zut; Merkel a fait son discours d'adieu, elle souhaite pour conclure "plein de succès" à son successeur Olaf Scholz, toujours élégante Angela, l'armée allemande a interprété une chanson de Nina Hagen qu'elle a choisie pour lui dire au revoir; Castex réfléchit à de nouvelles restrictions pour lundi, on a tendance à oublier Castex non ?; Didi, l’Uber chinois, se sauve de la Bourse de New York sur ordre de Xi JinPing; Chères amies, chers amis, je vous souhaite un bon week-end.