CECI N'EST PAS UNE ACTION

L'action Tesla n'est pas qu'une action.
Au-delà du génie de son dirigeant fantasque et de la révolution industrielle qui a été accélérée, l'action Tesla est devenue un indicateur de l'état d'ébullition et d'euphorie du marché boursier, et en particulier des investisseurs particuliers.
Après un trou d'air en 2022, l'action a rebondi de plus de 50%.

 PRÈS DE 1000 MILLIARDS $

De capitalisation.
Sur un an, un cours au plus bas de 101 $ et un cours au plus haut, récemment, à 314 $ pour une clôture hier à 291.26$.
Quel parcours spectaculaire !
Quel engouement !
L'action n'a cependant pas retrouvé son niveau historique de 2021 à 410 $.

 LES RÉSULTATS TRIMESTRIELS...

...d'hier étaient très attendus.
Pourquoi ?
Parce que Tesla a mené une opération très agressive de baisse massive des prix pour relancer ses ventes et on se demandait à quel point cela affecterait ses marges.

 RÉSULTAT DES COURSES (AUTOMOBILES)

Les bénéfices ont moins été affectés que prévu par les analystes.
Le profit du trimestre est en hausse de 20%.
Grâce à une baisse des matières premières et des matériaux qui a compensé partiellement la baisse des prix.
Mais le profit n'a progressé "que" de 20% alors que les ventes ont augmenté de 47% à 24.9 milliards sur le trimestre et que les livraisons ont augmenté de 83%.

 ET MUSK...

...a été relativement prudent sur l'avenir.
Provoquant une petite baisse de la valeur de 4% après séance.
Il a secoué le secteur en baissant agressivement ses prix avec un prix moyen de 45 000 $ contre un prix moyen de 56 000 $ l'année précédente.
Obligeant ses concurrents à suivre.

 TESLA ET LE BITCOIN

Tesla reste encore une des actions les plus détenues et les plus traitées par les investisseurs particuliers qui sont revenus en force en Bourse aux États-Unis.
Pour suivre l'état d'euphorie du marché, je suis depuis le Covid deux indicateurs : Tesla et le bitcoin.
Le bitcoin a rebondi mais il est loin de ses records.
Tesla a rebondi mais est assez loin aussi de ses records.
Ce que nous interprétons comme un indicateur d'un marché boursier très positif, et donc potentiellement sujet à une correction, mais pas d'un marché boursier totalement euphorique.

 MÊME EN GRANDE-BRETAGNE

L'inflation recule.
Elle reste certes à un niveau élevé, mais la désinflation est en marche.
7.9% en juin contre 8.7% en mai et 8.2% attendus.
Au plus bas depuis mars 2022.
L'inflation "core", hors énergie et alimentaire, est même tombée à 6.9%.
Alors, arrêtez de vous inquiéter sur l'inflation, on vous répète qu'elle va continuer à baisser.
Même en Grande-Bretagne.

 RAS-LE-BOL

C'est ce qu'a exprimé le président brésilien Lula hier lors de son passage à Bruxelles.
Et il parlait au nom du Brésil mais également au nom de tous les pays émergents et des pays en dehors de l'Europe et des États-Unis.
Une grosse "fatigue" sur le conflit ukrainien qui n'en finit pas et qui concentre l'attention de toutes les grandes instances internationales alors que, selon Lula, il y a une multitude d'autres problèmes à traiter.

 OUCH

Mauvaise pioche pour la banque d'affaires Goldman Sachs au deuxième trimestre.
Avec son profit le plus bas depuis 3 ans.
Du fait de son échec sur la clientèle des particuliers.
Du fait de la chute des transactions de fusions et acquisitions.
Et du fait d'un ralentissement des revenus de trading.
Ne paniquez pas pour eux, ils ont quand même gagné 1.1 milliard $ sur le trimestre. Mais ils en avaient gagné 2.8 milliards il y a un an.
J'espère que notre gouvernement ne va pas lancer un plan de soutien à Goldman Sachs, c'est devenu un réflexe en France de lancer un plan de soutien, de relance ou de résilience dès qu'il y a une mauvaise nouvelle.

 LE TTSO DE LA SEMAINE

" Born again
Pas fasciné/e par la politique française ? Jetez un coup d'œil au programme de Trump s'il est réélu en 2024. Selon le NYTimes, Donald veut tout simplement "modifier l’équilibre des pouvoirs" aux US en "augmentant l’autorité du Président". En clair : fin de l’indépendance des agences fédérales, droit de refuser des dépenses pourtant approuvées par le Congrès ou encore possibilité de virer les fonctionnaires non dociles. Autrement dit dans les mots de Trump himself : "faire tout ce que je veux en tant que Président".
Parallèlement, on apprend que l’équipe de Ron DeSantis (son principal rival républicain) va diffuser ce soir une 1ère campagne de pub où la voix de Trump a été complètement générée par une intelligence artificielle. Dans les deux cas, on ne voit pas ce qui pourrait mal tourner."
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 DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Le CAC40 cède un peu de terrain à l’ouverture ce jeudi (-0,3% à 7 305 points). Hier soir, il clôturait à l’équilibre (+0,11%) au terme d’une séance marquée par la forte hausse de Kering (+7,37%). Le fonds d'investissement britannique Bluebell Capital Partners aurait acquis des parts dans Kering, incitant le géant français à une fusion avec son concurrent suisse Richemont. Une telle fusion paraît toutefois assez improbable à ce stade…
Au programme de ce jeudi, plusieurs résultats d’entreprises à suivre. Ceux du géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC, Johnson & Johnson, SAP, Nokia, Publicis, Dassault Aviation, Getlink, Covivio et Ubisoft.
En Asie, la Bourse de Tokyo clôture en perte d’1,23% ce matin, à 32 490 points.
Le Brent s'échange à 79,5 $ (-0,21% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 981,2 $ (+0,11%).
L'euro/dollar évolue à 1,121 $ (+0,07%).