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 LE PORTUGAL A VOTÉ

Recul marqué des socialistes.
Léger progrès de l'AD, le centre droit, mais sans majorité absolue.
Et spectaculaire progression de Chega, le parti d'extrême droite.
Chega veut dire "Assez".
Chega est passé de 12 sièges à près de 50.
Mais le centre Droit ne veut pas gouverner avec un parti accusé de racisme et de xénophobie.
C'est donc une période d'incertitude politique qui s'ouvre pour le Portugal.

 ET POURTANT

Le Portugal a fait un parcours économique remarquable depuis près de 10 ans.
Il n'a pas eu le choix du fait de la crise de la dette.
Mais les résultats sont spectaculaires.
Chute de l'endettement avec un taux qui devrait passer à la baisse la barre des 100% du PIB dans les mois qui viennent.
Excédent budgétaire, oui vous avez bien lu, excédent budgétaire en 2023 et ça va continuer dans les années qui viennent.

 ÉCONOMIES ET CROISSANCE

Le chômage vient de 17% et a chuté légèrement au-dessus de 6%.
La croissance est largement au-dessus de la nôtre, 2.3%.
Avec une ruée d'investissements étrangers.
Et la notation du pays a été relevée récemment à A- avec une perspective positive.
Le Portugal illustre le fait qu'une bonne maîtrise des dépenses publiques peut produire de la croissance.
À condition d'avoir le courage pour faire les efforts nécessaires.
Bravo.

 LE PARTI SOCIALISTE...

...n'a pourtant pas tiré avantage de sa bonne gestion de l'économie puisqu'il vient d'être sanctionné sévèrement par les électeurs.
Des électeurs qui protestent, entre autres, contre la faiblesse des salaires, la flambée de l'immobilier, le coût de la vie et l'inflation.
Le Portugal entre dans une zone de turbulence politique sans majorité absolue.
Mais la France devrait tout de même tirer des enseignements des efforts faits par les Portugais et le Portugal devrait protester contre le fait que la France puisse continuer à dépenser sans compter et sans faire d'efforts.

 L'EMPLOI AMÉRICAIN...

...commence à faiblir.
Certes les embauches ont progressé de 275 000, au-dessus des anticipations.
Mais les chiffres précédents ont été largement révisés à la baisse, de 167 000 sur deux mois et le taux de chômage est remonté à son niveau le plus élevé depuis deux ans à 3.9%
Quant à la progression des salaires, elle a ralenti.
La voie est donc ouverte pour une première baisse des taux en juin.

 LA PRODUCTIVITÉ

Préparez-vous.
On va beaucoup parler de productivité dans les années qui viennent.
La productivité va être un élément essentiel de la croissance économique à l'heure où la démographie va peser sur les populations actives des grandes puissances économiques.
Le mot est un peu rébarbatif mais la définition est simple : "le rapport, en volume, entre une production et les ressources mises en œuvre pour l'obtenir".
Une meilleure productivité est un facteur clé de la croissance.
Or le fossé de productivité entre la zone euro et les États-Unis devient inquiétant.
1.2% de baisse au 4ème trimestre de 2023 en zone euro contre 2.6% de hausse aux États-Unis.
Les États-Unis travaillent plus et mieux.

 REVOIR C'EST VOTRE ARGENT

Spécial Journée des droits des femmes.
Avec Anna Souakri de Square Management, Nathalie Benatia de BNP AM, Léa Dunand Chatellet de DNCA Finance et Céline Piquemal de Piquemal Houghton Investments
Le CAC à 8000. Stop ou encore ?
Bitcoin ou or ?
Le placement de la semaine ?
Trump ou Biden, ça change quoi pour l'économie mondiale ?
Pourquoi la France affiche-t-elle un déficit public aussi catastrophique ?
Les chiffres de la semaine : 800 000 habitants au Japon en moins et 0.72 le taux de fécondité en Corée du Sud. L'économie dans une planète vide et vieille.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici

 RAPPEL : ON SE VOIT JEUDI

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 DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"Le CAC 40 passe de record en record et a clôturé vendredi soir en léger gain (+0,15%, 8 028 points). En séance, il a frôlé les 8 050 et a gagné environ 1,2% sur la semaine (+6,5% depuis le début de l’année). Sa hausse est soutenue par la Fed et la BCE, bien que Christine Lagarde n'ait pas explicitement mentionné de baisse des taux dans les prochains mois. Elle a plutôt adopté un ton optimiste sur l'inflation.
On attend dans les prochaines séances les derniers chiffres de l'inflation en Allemagne et en France. Aux États-Unis, la semaine sera chargée en termes de statistiques, avec les chiffres de l'inflation, les ventes de détail et la production industrielle.
À l'ouverture, le CAC cède 0,35% ce matin, à 8 000 points.
En Asie, la Bourse de Tokyo perd 2,19%, à 38 820 points.
Le Brent s'échange à 82,1$ (-1,44% vs vendredi matin).
L'once d'or se négocie à 2 182,4$ (+0,97%).
L'euro/dollar évolue à 1,094$ (+0,09%)."

CAC 40

OR

S&P 500

PETROLE

NIKKEI

EUR/USD