Vendredi 14 mars

Nouveau rebondissement dans le feuilleton : mais qui va faire main basse sur SFR ? Numericable serait en effet donné gagnant pour la reprise de SFR, la filiale mobile de Vivendi. Le comité spécial chargé par Vivendi d’examiner les offres de Bouygues et du cablo-opérateur aurait donné jeudi sa préférence à celle présentée par le groupe Numericable, ont déclaré vendredi à Reuters deux sources proches du dossier.

Ces bruits de couloirs ont également été relayés par le ministre du Redressement productif. Interrogé lors de l'interview politique d'Europe 1 ce matin, Arnaud Montebourg a en effet laissé comprendre que SFR serait racheté par Numéricable. « J'ai cru comprendre que les dirigeants de Vivendi ont décidé coûte que coûte de vendre SFR à Numericable », a déclaré le ministre sur la radio Europe 1. Toutefois, pour le ministre du Redressement productif, une vente de SFR à Numericable, détenue par l'homme d'affaires Patrick Drahi, poserait des problèmes de concurrence sur le marché du câble, ainsi que des problèmes fiscaux.

Quoiqu’il arrive, la décision du conseil de surveillance de Vivendi chamboulera le paysage du troisième plus gros marché des télécoms en Europe.

Pour rappel, Altice, maison-mère du câblo-opérateur Numericable, aurait relevé hier son offre d'acquisition de SFR, aurait affirmé ‘lefigaro.fr’ se basant sur des « sources concordantes ». Le cablo-opérateur n’a pourtant fait aucune communication sur ce point et réfute toute surenchère. Selon ces sources, le câblo-opérateur proposerait une part en cash relevée de 850 millions d'euros, à 11,75 milliards d'euros. À cela s'ajoute toujours une participation de 32% dans le capital du futur ensemble Numericable-SFR dédiée à Vivendi.

Quelques heures auparavant Bouygues aurait offert à Vivendi 11,3 milliards d'euros en numéraire, soit une augmentation de 800 millions d'euros et 43% du capital du nouvel ensemble, contre 46% dans le cadre de sa première offre. Cette nouvelle offre valorise SFR à 15,5 milliards d'euros pré-synergies et à près de 20 milliards d'euros en prenant en compte l'intégralité des synergies. Dans le cadre de cette offre améliorée, la participation de Bouygues dans le nouvel ensemble à l'issue de la fusion serait de 52% contre 49% dans l'offre précédente.

Bouygues met donc les bouchées doubles pour ne pas lâcher sa proie. Surtout que le conglomérat met tout en oeuvre pour faciliter cette fusion. Pour rappel, Bouygues Telecom est en effet en négociations exclusives avec Free en vue de lui céder l'intégralité de ses 15 000 antennes et ses fréquences mobiles pour un montant de 1,8 milliard d'euros. Avec cette opération, qui a été dévoilée par Le Journal du Dimanche, Bouygues indique avoir un temps d'avance sur l'Autorité de la concurrence, puisque les deux opérateurs SFR-Bouygues Telecom réunis, représenteraient la moitié du marché mobile en France.

A ce propos, le fondateur de Free (Iliad), Xavier Niel, est à nouveau monté au créneau pour défendre l'offre de Bouygues. Dans un entretien publié ce matin par 'Les Echos', Xavier Niel affirme que si Bouygues l'emporte, « la concurrence jouera. Ne comptez pas sur moi pour devenir un rentier ! ». Commentant les offres sur SFR, il dit voir « d'un côté un industriel solide, Bouygues, de l'autre un investisseur financier habile, Altice» qui est de surcroît « extrêmement endetté. »

A découvrir également

  • visuel-morning
    Qu'est-ce qu'un fonds de dettes privées ?
    13/04/2024
  • visuel-morning
    Le Top / Flop des valeurs de la semaine par Euroland Corporate
    11/04/2024
  • visuel-morning
    La fiscalité de l’assurance-vie, vraiment si avantageuse ?
    11/04/2024
  • visuel-morning
    Dans quelles villes obtient-on le meilleur rendement immobilier en 2024 ?
    01/03/2024
Nos placements
PER Plus de retraite et moins d'impôts avec nos PER sans frais d'entrée
Assurance vie Découvrez nos contrats sans frais d'entrée
SCPI Accédez à l'immobilier professionnel dès 500 €
Defiscalisation Investissez dans l'économie réelle en réduisant votre impôt