Je disais ici même, il y a quelques semaines, que notre épargne était en danger. Le gouvernement veut ponctionner chaque année, de quelques pour cent, l'épargne financière des ménages pour financer la hausse des dépenses publiques. Il vise ce magot de 6,000 milliards d'euros, plus de trois fois la dette de la France. Et le FMI vient de justifier ce hold up.
Le FMI propose de taxer l’épargne privée pour réduire l’endettement
Le FMI a exprimé tout haut ce à quoi beaucoup réfléchissent depuis des mois. Surtout en France. Je vous l’avais dit ici même il y a quelques semaines. Certaines voix proches du gouvernement avaient calculé qu’en taxant l’épargne financière supérieure à 100,000 de 17% on rembourserait en quasi-totalité la dette Française. Le FMI propose 10% mais on sent que cette idée est dans l’air.
Est-ce que c’est possible ?
Non seulement c’est possible mais ça va arriver. Et ça commence déjà à arriver chez nous. Difficile pour le gouvernement aujourd’hui de taxer plus les revenus et les sociétés sans plomber définitivement l’économie. Il ne reste donc que ce magot colossal, ces 12,000 milliards d’euros d’épargne des ménages. Cet argent dont beaucoup de socialistes, comme Mitterrand en son temps, pense qu’il dort ou pire qu’il enrichit ceux qui dorment.
Mais on ne va pas avoir une confiscation à la Chypriote.
Ce sera plus subtil que ça. Chaque année, les épargnants vont être ponctionnés. Un pour cent par ci, deux pour cents par là, et le compte sera bon en 3 ou 4 ans. Malheureusement cet argent prélevé ne servira pas à rembourser la dette mais à financer le déficit public. Après les entreprises, après les riches, après les patrons et les entrepreneurs, les épargnants sont dans le collimateur. Et le FMI vient de donner sa bénédiction au gouvernement.