Casino, la dette a toujours le dernier mot
Début d'année noire pour Casino, dont le titre recule de –51,7 % depuis janvier, portant sa chute annuelle à –85,5 %, avec un cours désormais à 0,53 € (au 29 mai 2025). Un niveau historiquement bas qui reflète la gravité persistante de la situation financière.
Un an après une restructuration massive qui avait permis d’effacer plus de 5 Md€ de dette contre une conversion en capital, la tension reste maximale. Le prêt garanti de 1,4 Md€ s’échange à seulement 61 % de sa valeur nominale, signal clair d’un risque de défaut perçu comme élevé.
Le groupe, contrôlé à 53 % par Daniel Křetínský, affiche encore une dette brute de 2 Md€ fin 2024, pour une capitalisation boursière inférieure à 250 M€. Et surtout, il dépasse largement ses engagements financiers : un covenant impose un ratio net debt / EBITDA < 8,34x, mais ce ratio atteignait 14,6x fin mars 2025.
Selon plusieurs analystes et conseillers en restructuring, un nouveau tour de table pourrait s’imposer dès cette année, pour éviter une nouvelle impasse financière. Le marché, lui, n’y croit plus beaucoup — et le cours le reflète.
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