Jeudi 24 mai

Le numéro un français de la volaille a clôturé son exercice 2011/2012 (clôture fin février), sur un chiffre d’affaires de 2,77 milliards d’euros contre 2,55 milliards d’euros sur la même période de l'exercice précédent, soit une hausse de 8,6% sur une année glissante.

Mais c’est du côté de la rentabilité que l’amélioration est la plus flagrante. Le résultat opérationnel courant est ressorti supérieur aux anticipations de la place, à 93,4 millions d’euros, contre 88,6 millions d’euros un an auparavant. C’est également mieux que les objectifs affichés par la direction. Elle avait indiqué en avril, lors des ventes annuelles, que son bénéfice devrait « dépasser de manière significative » la prévision de « plus de 80 millions d’euros ». Le contrat est nettement rempli… Du côté du bénéfice net, les compteurs sont au bien au vert avec un profit net à 56,4 millions d’euros contre 47,8 millions d’euros en hausse de près de 18%.

Dans la volaille, le groupe est parvenu à dégager un bon niveau d'activité malgré un contexte de volatilité des matières premières. En France, cette activité hors amont enregistre un chiffre d'affaires de 1,898 milliard d’euros en progression de 11,2 % (+ 8,9% à périmètre identique). Le second semestre a sauvé les performances de ce pôle à la faveur « de la conjonction de plusieurs facteurs favorables : les effets positifs des revalorisations tarifaires passées au premier semestre, la détente passagère des prix des matières premières et la bonne performance du groupe sur la période clé des fêtes de fin d'année ». A l'international, le chiffre d'affaires en hausse de 16,3% à 181,6 millions d’euros a été porté par le bon niveau d'activité enregistré en Pologne (88% du chiffre d'affaires international).

Sur le pôle traiteur, les ventes en valeur reculent de 1,6 % à 494,1 millions d’euros tandis que les volumes commercialisés affichent un repli de 5,6 %. Le renchérissement du prix des matières premières ont plombé la rentabilité du groupe avec un résultat opérationnel courant pour le pôle de -5,6 millions d’euros. Entre le premier et le second semestre de l'exercice, la perte a toutefois été divisée par quatre, illustrant « les bénéfices des mesures industrielles et commerciales prises sur l'ensemble des activités du pôle ». « Cette évolution est encourageante pour aborder le nouvel exercice 2012-2013 » se félicite le volailler.

Du côté du bilan, la situation est plus que saine, LDC clôture l'exercice avec près de 614 millions d’euros de capitaux propres, une trésorerie nette de plus de 54 millions d’euros. La capacité d'autofinancement progresse de plus de 7% sur la période pour s’établir à 137,8 millions d’euros. Cette situation financière particulièrement solide va permettre au groupe de poursuivre sa politique d'investissement industriel afin de « conforter son avance sur ses marchés ». Après avoir investi plus de 100 millions d’euros sur l'exercice 2011-2012, LDC signale que 102 millions d’euros sont déjà programmés pour le nouvel exercice. Ces investissements porteront non seulement sur l'amélioration de la productivité et le renouvellement des outils.

Concernant l’exercice 2012/2013, le groupe fait preuve de prudence alors que qu’une nouvelle hausse des matières premières est visible depuis début 2012. Pour autant, le numéro un français de la production, du conditionnement et de la commercialisation de produits de volailles entend soutenir la consommation et défendre sa rentabilité en poursuivant ses efforts de productivité, d'innovation et de communication. Dans le traiteur, LDC se fixe comme objectif le retour à l'équilibre. Pour atteindre cet objectif, il explique qu’il devra relever « deux challenges » au cours des prochains mois : gagner en compétitivité industrielle et renforcer les parts de marché en fond de rayon par l'innovation. L’international n’est pas oublié, LDC affiche sa volonté de développer sa politique de croissance externe, stratégie souvent payante. Le groupe se dit prêt « à franchir de nouvelles étapes dans son développement européen ». Il peut se le permettre avec un confortable matelas financier de 54 millions d’euros.

Fondamentalement, la valorisation du volailler connu pour ses marques Marie, Loué reste faible avec un ratio "Valeur entreprise sur Chiffre d’affaires" à 0,24 sur les estimés 2012, de plus le PER apparaît raisonnable et ressort à 10,6x les bénéfices estimés pour 2013 alors que le groupe a les moyens de ses ambitions à savoir développer ses activités à l’international. Depuis son point bas touché en septembre 2011, au sortir de la tempête estivale boursière, le titre a réalisé un parcours plus qu’exceptionnel. En l’espace de quatre mois, LDC s’est apprécié de près de 30% jusqu’à tutoyer les 85 euros. Depuis cette chevauchée, le dossier reste campé sur les 80 euros. Mais a en croire sa récente évolution, le titre serait prêt à partir à l’assaut des 98 euros, un point haut jamais retrouvé depuis l’été 2007.

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