Vendredi 03 janvier

Les marchés : Paris Trébuche

Après un démarrage en fanfare jeudi, la Bourse de Paris marque un sérieux recul. Le CAC 40 abandonne 1,51% pour terminer à 7 282 points, plombé par son secteur du luxe et Stellantis. Un retour en arrière qui contraste avec l'élan haussier de la veille.

Les valeurs du luxe restent sous pression, pénalisées par une mauvaise statistique manufacturière chinoise dévoilée jeudi, alimentant les inquiétudes sur la demande dans l'économie chinoise. Kering chute lourdement de 4,88%, LVMH recule de 3,79% et Hermès perd 3,5%. Autre poids lourd de l’indice, Stellantis trébuche de 3,1% après l’annonce que certains de ses modèles de véhicules électriques perdraient leur éligibilité au crédit d’impôt à l’achat aux États-Unis. Une mauvaise nouvelle pour le constructeur, qui risque de peser sur ses ventes outre-Atlantique.

En revanche, des signaux positifs émergent du côté des États-Unis. L’indice ISM manufacturier, principal indicateur de la santé du secteur industriel américain, surprend agréablement. Alors qu’un repli à 48,2 était attendu, il remonte à 49,3 en décembre, contre 48,4 en novembre. Ce chiffre reflète une activité plus résiliente qu’escompté, apportant une bouffée d’optimisme dans un contexte économique global encore incertain.


Les valeurs : Airbus, EssilorLuxottica et Atos

Airbus

Hier encore, on vous parlait d'Airbus... et le constructeur reste au cœur de l'actualité !

L’avionneur européen aurait frôlé son objectif annuel de livraisons pour 2024. Selon Bloomberg, Airbus aurait livré 760 appareils, légèrement en dessous de sa cible de 770 à plus ou moins 20, révisée en juin dernier à cause des tensions sur sa chaîne logistique. Avec 120 livraisons en décembre, le groupe a pourtant mis les bouchées doubles pour rattraper son retard.

Et le marché ? Il ne panique pas. Le titre Airbus, qui avait bondi de 3,5% hier en tête du CAC 40, cède à peine 0,97% ce soir à 158,58€. Bank of America reste confiant, maintenant sa recommandation achat avec un objectif à 180 euros. Airbus reste toujours dans sa liste des 25 actions européennes à détenir en 2025. Verdict officiel attendu le 9 janvier, avec les chiffres définitifs de 2024 et les ambitions pour 2025.


EssilorLuxottica

EssilorLuxottica renforce sa vision d’avenir avec l’IA. Le géant de l’optique frappe fort avec l’acquisition de Pulse Audition, une startup française spécialisée dans les technologies de réduction du bruit et d’amélioration vocale basées sur l’intelligence artificielle. Destinées à améliorer la compréhension des malentendants, ces innovations permettront d’intégrer directement des fonctionnalités auditives avancées dans les lunettes du groupe.

Cette acquisition s’inscrit dans la continuité de la stratégie d’EssilorLuxottica, consolidant sa position sur le marché des solutions auditives et démontrant une fois de plus sa capacité à transformer la technologie en avantage compétitif. Ce soir, le titre cède toutefois 1,71% à 230,2€, dans un marché attentif aux évolutions.


Atos

Nouveau rebondissement dans le feuilleton Atos ! Le groupe est sous pression et dement fermement les accusations du groupe de rançongiciels Space Bears, qui affirme avoir compromis une de ses bases de données fin décembre. Aujourd’hui, Atos clarifie les faits et dément catégoriquement : aucune de ses infrastructures n’a été impactée, aucun code source ni donnée sensible n’a été exposé. L’incident, précise le géant de la cybersécurité, concerne une infrastructure externe appartenant à un tiers, non connectée à ses systèmes. Ce démenti, qui met en lumière la robustesse des systèmes d’Atos, n’a pas suffi à rassurer les investisseurs. Ce soir, le titre recule de 4% à la Bourse de Paris, témoignant d’une confiance encore fragile.


Le monde d'après : Wall street s'inquiète

Après une année 2024 brillante (+63% en Bourse), Tesla commence 2025 sur une note décevante. Pour la première fois en plus de 10 ans, le géant des véhicules électriques annonce un recul annuel de ses livraisons, avec 1,79 million de voitures livrées, en baisse de 1% par rapport à 2023. Malgré un quatrième trimestre marqué par une accélération des livraisons, les résultats restent en deçà des attentes des analystes, qui misaient sur 2 millions d'unités.

La concurrence s’intensifie, notamment face aux constructeurs chinois comme BYD, tandis que la demande pour les véhicules électriques marque le pas. Pour maintenir sa position, Tesla a dû procéder à des baisses de prix agressives, impactant ses marges. Si le marché avait salué la dynamique 2024, portée notamment par des perspectives politiques favorables après la réélection de Donald Trump, cette première alerte en 2025 inquiète les investisseurs.

L’action Tesla accuse une baisse de 6% en début de séance, pénalisée par un ralentissement de l'adoption de ses véhicules et une concurrence toujours plus intense. Pour maintenir sa position dominante dans ce secteur en pleine ébullition, l'entreprise devra redoubler d’efforts pour rassurer ses actionnaires et relever de nouveaux défis stratégiques.


Le lexique : Pricing power

Le pricing power désigne la capacité d'une entreprise à augmenter ses prix sans perdre de clients ou voir la demande pour ses produits ou services diminuer de manière significative. Cela reflète la force concurrentielle de l'entreprise et sa capacité à transférer l'augmentation des coûts de production aux consommateurs, tout en maintenant ses marges bénéficiaires. Une entreprise avec un fort pricing power peut mieux résister aux pressions économiques et inflationnistes.

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