Retraite : négociations à hauts risques sur les retraites complémentaires
Mardi
19
mai
Retraite : négociations à hauts risques sur les retraites complémentaires
Auteur:
Rédaction meilleurtaux Placement
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Comment sauver les deux régimes de retraites complémentaires Agirc (cadres) et Arrco (salariés non cadres) de la faillite ? La réponse est simple. Si aucune mesure n’est prise, les réserves du régime de retraite des cadres seraient à sec dès 2018, et même fusionnées avec celles de l'Arrco, elles disparaîtraient dès 2023, deux ans plus tôt que les prévisions les plus pessimistes. Le temps presse… A dix jours de la reprise des négociations pour redresser l’Argic-Arrco, le syndicat des cadres s’oppose à la fusion des deux caisses complémentaires défendue par le Medef et la Cour des comptes. La CFE-CGC estime que ce scénario mettrait en péril le statut de cadre…
La fin du statut de cadre ?
Les pistes qui sont sur la table des négociations pour sauver les deux régimes de retraite complémentaire ne vont pas donner le sourire aux futurs retraités. Faute de cotisants suffisants, il faudra tailler dans le vif. Sans surprise, les pensions complémentaires seront minorées pour inciter les salariés à partir à la retraite le plus tard possible… Le Medef propose de mettre en place un mécanisme de malus sur les retraites complémentaires pour les assurés souhaitant ne plus travailler après 67 ans.
Avec ce système de décote, le Medef entend faire réfléchir à deux fois les personnes qui souhaiteraient anticiper leur départ à la retraite surtout avant 65 ans, années pendant lesquelles le coup de rabot est le plus important. Le patronat propose également de fusionner l’Agirc et l’Arrco afin de créer «un régime unifié de retraite complémentaire» au 1er janvier 2019. Un scénario qui n’est pas du goût du syndicat des cadres CFE-CGC, celui-ci craignant une « remise en cause statut de cadre et des conventions catégorielles fondées sur ce statut ».
Alors pour contourner cette idée de fusion qui mettrait en péril le statut de cadre, la CFE-CGC préconise une hausse des cotisations de +1,25 point sur les parts patronales et salariales, souhaite un report des revalorisations de pensions du 1er avril au 1er octobre de chaque année.
