On l'attendait.
Le Pivot avec un grand P.
L'indication que la hausse des taux aux États-Unis était bientôt terminée.
Et hier, même si la Banque centrale américaine a relevé les taux, son patron a donné le signal d'une fin de partie imminente.
Explications.
La FED, la Banque centrale américaine, a encore relevé ses taux.
Certes, son patron Jérôme Powell a annoncé qu'il y aurait d'autres hausses de taux.
Certes, il a déclaré que l'inflation était encore top élevée et qu'il fallait que la politique monétaire soit restrictive tant que l'inflation serait supérieure à 2%.
Il n'a relevé les taux que de 0.25%.
Après 4 hausses de taux de 0.75%.
Et une hausse de taux de 0.50%.
0.25% c'est une hausse faible, presque "normale".
Pour arriver à des taux de 4.50% à 4.75%.
Un ralentissement très marqué du rythme de la hausse des taux, déjà un pivot essentiel.
Il a déclaré qu'il n'y aurait plus que 2 hausses de taux de plus pour arriver à un niveau considéré comme restrictif.
Premier élément qui a rassuré les investisseurs qui connaissent maintenant l'objectif de taux de la FED, 5% à 5.25%, un taux proche du taux actuel.
Et il a prononcé une phrase magique qui a provoqué l'envolée des indices boursiers : "le processus désinflationniste est en marche".
Le signal qu'on attendait sur la fin imminente de la hausse des taux.
Car elle a été efficace.
L'inflation recule partout.
Et même la hausse des salaires, malgré un marché de l'emploi encore très tendu, marque le pas.
La tâche pour la FED a été relativement simple car l'inflation était principalement alimentée par une forte demande, une demande des ménages qui ont consommé frénétiquement depuis la sortie du Covid, et une demande des entreprises qui ont connu une phase de rattrapage intense post-Covid.
Une hausse des taux fulgurante, comme celle qu'a connue les États-Unis depuis quelques mois, a un effet massif sur la demande et donc sur l'inflation.
LA BCE doit annoncer sa hausse de taux aujourd'hui
Pour elle, la tâche est plus compliquée car, même si nous avons aussi en Europe une inflation par la demande post Covid, notre inflation est surtout venue de l'offre, de la hausse des prix de l'énergie.
Et la BCE a réagi trop tard et trop lentement.
Elle va donc probablement devoir relever ses taux plus longtemps que la FED.
C'est ce qu'anticipent les investisseurs qui ont porté l'euro au-dessus de 1.10 $.
QUOI DE NEUF ?
Le cours de Meta (Facebook) après l'annonce de ses résultats.
Et surtout l'annonce de perspectives plus réjouissantes.
Malgré une baisse de son chiffre d'affaires trimestriel de 4.5%, la 3ème baisse consécutive, Meta a annoncé que son business allait mieux, que les coûts seraient largement réduits en 2023 et que le chiffre d'affaires du premier trimestre serait en forte progression.
Et, cerise sur le gâteau, Meta a annoncé qu'ils rachèteraient 40 milliards de $ de leurs propres actions.
...se sont envolés.
C'est la chute de la capitalisation en Bourse du groupe Adani du milliardaire indien Gautam Adani.
Envolés depuis qu'Hindenburg Research, un "vendeur à découvert" a annoncé que le groupe Adani pratiquait la fraude et la manipulation de cours.
Une augmentation de capital de 2.4 milliards de $ était prévue avant cette offensive, elle a été annulée.
Journée de mobilisation sans précédent depuis plus de 10 ans en Grande-Bretagne.
Pas de trains.
Pas d'école.
Et même, note le Financial Times, la fermeture du "British Museum", tout un symbole.
En cause la hausse des rémunérations dans le secteur public face à l'envolée de l'inflation.
" C’est quand même bien joué.
Après les retraites, voilà donc l’immigration. Pour la seconde fois d'affilée, le gouvernement présente un projet de loi que LR ne va avoir aucun autre choix que de voter (certes ça va discuter/modifier, mais l’issue est entendue). Sur les deux textes majeurs du nouveau quinquennat, le Président aura donc obligé la droite "de gouvernement" à le suivre, et surtout, lui aura ôté ses deux thèmes traditionnels d’opposition (et d’offre politique) : l’orthodoxie budgétaire et la fermeté migratoire.
Parvenu à asphyxier LR, Emmanuel Macron a de quoi se consoler des manifs."
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Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
Les principales Bourses sont attendues à la hausse ce matin après le discours accommodant du président de la Réserve fédérale. En effet, après quelques séances « d’abstinence » le CAC40 est attendu autour des 7 160 points à l’ouverture. Le marché obligataire et le marché des changes seront au centre de toutes les attentions ce jeudi. Le rendement de l’obligation d’État américain à 10 ans a connu une forte détente, se négociant désormais autour de 3.40%. Le Dow Jones et le Nasdaq ont gagné respectivement 0.02% et 2%. Du côté des entreprises, le bal des résultats continue d’animer les marchés. À Wall Street, les investisseurs attendent de pied ferme les rapports annuels d’Apple, Alphabet, et Amazon.
En Asie, la Bourse de Tokyo a tâtonné ce matin, et végète au niveau des 27 400 points, +0.20%.
Le Brent se négocie à 83.03 $ (-2.89% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 956 $ (+1.42%).
L'euro/dollar évolue à 1,099 $ (+0.07%).
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