Jeudi 07 octobre

...vous allez adorer la stagflation.
Si à un dîner en ville, vous évoquez fièrement le sujet de l'inflation en indiquant que vous ne croyez pas aux discours lénifiants des banques centrales et que vous pensez que l'inflation ne sera pas temporaire mais durable, vous serez déjà, depuis cette semaine, totalement dépassé.
Le sujet n'est déjà plus l'inflation...
Mais la stagflation...

ON EST DONC PASSÉ...

...d'une "spirale déflationniste" à une "inflation temporaire" à des craintes d'"inflation durable" à des craintes de stagflation.
Vous êtes perdus ?
C'est normal.
Les banquiers centraux aussi sont perdus et ne comprennent plus ce qui se passe.
Vous n'êtes donc pas les seuls.

PREVIOUSLY

On revient en arrière.
Les saisons précédentes.
La première saison ?
La déflation.
La spirale déflationniste.
Depuis la crise de 2008.
Une spirale déflationniste qui a provoqué un effondrement des taux, l'élément majeur de ces dernières années.

CEUX QUI NOUS LISENT...

...depuis longtemps ou qui viennent à nos conférences connaissent parfaitement le triptyque déflationniste :
- la démographie avec l'effondrement du taux de fécondité et l'allongement spectaculaire de la durée de la vie,
- la technologie avec la digitalisation massive en marche de l'économie et de l'emploi,
- l'écologie avec les appels à la dé-"surconsommation" et, progressivement, à la dé-croissance.

DONC ON ÉTAIT PARTI POUR...

...une économie sans croissance (vous vous rappelez des Unes de journaux sur un monde sans croissance) et sans inflation.
Un monde de vieux, de robots, et de jeunes qui ne veulent plus faire d'enfants ni prendre l'avion pour sauver la planète.
Tendance lourde, profonde, très profonde.

LA SAISON 2

Puis est sortie la saison "crise sanitaire".
Là, tout s'arrête.
Les banques centrales et les gouvernements décident de ne plus accepter les cycles économiques et de refuser toute "mort" économique, perte d'emplois ou faillite d'entreprises.
Ils ouvrent les vannes comme JAMAIS cela n'a été fait dans toute l'histoire des crises.
PHÉNOMÉNAL.

LA SAISON 3 ÉTAIT TRÈS ATTENDUE

La saison "Libération".
La crise sanitaire se termine.
C'est la fin de la "guerre" pour reprendre l'expression de notre général en chef.
Tout le monde s'embrasse dans la rue et sur des terrasses étendues à l'infini.
Et tape dans les réserves monstrueuses d'épargne pour consommer, consommer, consommer.

LE PROBLÈME

C'est que quand tout le monde consomme beaucoup et en même temps, tout explose.
C'est le court-circuit.
Le prix des matières premières, quand on en a car il y a des pénuries, et quand on peut les transporter car le prix du transport maritime a été multiplié par 7.
A la fin de cette troisième saison donc apparaît l'inflation.
Au début, on nous dit qu'elle va être temporaire.
Mais maintenant que le prix du gaz augmente de 30% par jour, qu'il n'y a toujours pas de semi-conducteurs et que les salaires, surtout les plus bas, réclament, à juste titre, des augmentations, le temporaire devient un peu plus durable.

ET VOUS VOUS DITES

C'est bon, j'ai compris, l'inflation revient.
Les banques centrales vont remonter leurs taux.
Et tout va rentrer dans l'ordre.
Je suis convaincu.
Et il n'y aura pas de SAISON 4.
Oui...mais non.
En fait c'est beaucoup plus compliqué que cela...

ACCROCHEZ-VOUS

1. Les tendances déflationnistes structurelles de la saison 1 sont toujours là, certaines comme la digitalisation ou la conscience écologique ont même connu une accélération majeure pendant la crise sanitaire.
2. Les hausses de prix commencent à peser sur le pouvoir d'achat des ménages et sur les investissements des entreprises touchées aussi par les pénuries et provoquent un ralentissement de l'économie.

DONC

En théorie, les banques centrales ne doivent rien faire, serrer les fesses (excusez l'expression...), et attendre que ça passe et qu'on revienne à la tendance déflationniste de la saison 1.
Car si elles montent les taux et retirent la drogue des liquidités, elles vont accélérer un ralentissement de l'économie et là c'est la cata.
Et c'est ça le teasing de la saison 4 qui s'appelle "Stagflation".
Une combinaison d'une inflation certes temporaire mais qui dure plus longtemps que prévu et d'une économie en ralentissement.
La double peine.
Une claque sur une joue, et un pain sur l'autre, vous avez compris l'image.

DONC POUR RÉSUMER

On assiste à un ralentissement de l'hypercroissance de sortie de crise sur fond d'inflation ponctuelle mais durable sur une tendance lourde déflationniste.
Vous avez suivi ?
Oui ? Bravo.
Et donc des choix cornéliens pour les banques centrales qui risquent de laisser déraper l'inflation si elles ne remontent pas les taux mais qui risquent de provoquer un fort ralentissement de l'économie si elles remontent les taux.

IL NE VOUS RESTE PLUS...

...qu'à inviter du monde à dîner ou à accepter toutes les invitations pour pouvoir pavaner en expliquant le risque de stagflation.
Effet garanti.
Bon, vous avez raison, pas dans tous les dîners...

SORTEZ COUVERT

Dans une telle situation, il convient donc d’être plutôt prudent sur ses placements financiers. Cela ne signifie pas qu’il faut tout vendre et placer en produits garantis ou en immobilier (sauf si on a un profil très prudent). L’investissement en actions reste incontournable si on a un profil dynamique ou même (à dose modérée) si on a un profil équilibré. Mais sur quel produit investir en limitant les risques alors que les marchés sont au plus haut ?
Meilleurtaux Placement a conçu pour vous un produit adapté à la situation actuelle. Un produit qui permet d’investir sur les actions mais avec une protection supplémentaire : une garantie du capital à l’échéance (12 ans et 3 mois) si l’indice de référence n’a pas baissé de plus de 50%.
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À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

POUTINE...

...se décide enfin à calmer le jeu sur le gaz.
Il a accepté d'augmenter sa production et ses approvisionnements.
Il a reconnu que la flambée des prix finirait par avoir un impact négatif sur la consommation et donc sur ses revenus futurs.
Le prix du gaz qui avait progressé de 60% en deux jours a rechuté et devrait se stabiliser.
Mais à des niveaux élevés.

LA BAISSE DU JOUR

Le chômage en France
Baisse spectaculaire.
Selon l'INSEE nous serons à 7.6% en fin d'année.
On n'avait pas vu ça depuis avant la crise, pas la crise sanitaire non, la crise de 2008 !
Quelle bonne nouvelle !

LE TTSO DE LA SEMAINE

"Pandora (toilet) papers
Bercy va donc mener la guerre aux fraudeurs révélés par les Pandora Papers (= 29 000 sociétés offshore installées dans des paradis fiscaux). Mais ce combat, la France le fera seule : l’UE retire ce matin 3 nouveaux pays de sa liste noire des paradis fiscaux qui n’en compte plus désormais que 9. Out donc Anguilla, la Dominique et surtout les Seychelles pourtant au cœur des montages financiers dénoncés par ces mêmes Pandora Papers. Priceless."
N'oubliez pas de vous abonner à l'excellente newsletter du soir de TTSO. C'est très simple et c'est ici.

DU COTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse MTB
Les marchés évoluent encore à la baisse. Le CAC40 est finalement parvenu à sauver les meubles en ne perdant « que » 1.26% (6 493 points). L’amas de doutes entourant les voies d’approvisionnement et les prix des matières premières continue de peser sur les indices boursiers. Le plus étonnant est que les marchés obligataires n’ont pas connu de nouvelles tensions. À priori, les investisseurs anticipent une nouvelle série de hausse des rendements. Au pays de l’Oncle Sam, de nombreux indicateurs étaient attendus au cours de la séance, notamment l'enquête ADP sur l'emploi. Celle-ci a fait état de 568 000 emplois créés, contre 430 000 créations attendues. Certes, les statistiques ADP sont bien moins significatifs que le rapport officiel qui sera publié vendredi par le département du Travail (NFP), mais la plupart du temps les statistiques ADP préfigurent la tendance des NFP. Ce jeudi, les places européennes sont attendues dans le vert dans le sillage de Wall Street, porté hier par l’espoir de voir émerger un compromis pour éviter un défaut de paiement des États-Unis.
Au Japon, le Nikkei a terminé ce matin dans le vert (+0.54%, à 27 678 points). Le CAC40 est attendu aux alentours des 6 567 points.
Le Brent se négocie à 81,6 $.
L'once d'Or se négocie à 1 764 $.
L'euro/dollar évolue à 1,156 $.

ON S'EN FOUT ?
Aïe : les pourparlers entre les sociaux-démocrates, les Verts et les libéraux avancent rapidement, Olaf Scholf devrait prendre le pouvoir plus tôt que prévu, et Merkel va donc partir; Le cheikh de Dubaï a utilisé le logiciel espion Pegasus pour...hacker le portable de sa femme; Le gouvernement de Taïwan a publié un rapport qui indique que la Chine sera prête à envahir Taïwan à partir de 2025, get ready; Le Pen devancée pour la première fois dans un sondage par Zemmour; Très bon thriller sur Netflix, une série danoise, "October"; La déclaration de la fille de Michaël Jackson : "Paris, c'est ma deuxième maison", normal elle s'appelle Paris Jackson; On découvre que Mitterrand a entamé en 1988, à 72 ans, une relation amoureuse avec une étudiante de 22 ans; Ce soir France 3, chronique sur les années yéyé, c'est tellement loin...

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

* HORS PRÉLÈVEMENTS FISCAUX ET SOCIAUX ET FRAIS DE GESTION APPLICABLES AUX CONTRATS D'ASSURANCE VIE OU DE CAPITALISATION CONCERNÉS, HORS FAILLITE OU DÉFAUT DE PAIEMENT DE L'ÉMETTEUR ET DE SON GARANT, POUR UN INVESTISSEMENT PENDANT LA PÉRIODE DE COMMERCIALISATION. UNE SORTIE ANTICIPÉE DU SUPPORT (PAR SUITE DE RACHAT, D'ARBITRAGE OU DE DÉCÈS PRÉMATURÉ DE L'ASSURÉ) SE FERA À UN COURS DÉPENDANT DE L'ÉVOLUTION DES PARAMÈTRES DE MARCHÉ AU MOMENT DE LA SORTIE (NIVEAU DE L'INDICE SOUS-JACENT, DES TAUX D'INTÉRÊT, DE LA VOLATILITÉ, DES PRIMES DE RISQUE DE CRÉDIT) ET POURRA DONC ENTRAINER UN RISQUE SUR LE CAPITAL, NON MESURABLE À PRIORI

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