C'est évidemment le sujet de conversation du jour.
Et des semaines à venir.
Je n'ai rien à ajouter à tout ce que vous allez lire et entendre dans les jours qui viennent même si je m'interroge sur la cohérence de la mesure et même si j'ai une pensée pour les restaurateurs.
No comment donc pour éviter l'ambiance café du commerce.
Nous vivons décidément une période étrange et étonnante.
D'un point de vue économique, chaque jour apporte son lot de surprises.
Et de paradoxes.
Tous les modèles sont caducs.
Tous les dogmes sont tombés.
Pendant des décennies, le FMI et les banques centrales ont mis la pression sur les gouvernements pour réduire leurs dépenses publiques, équilibrer leurs budgets et réduire leurs dettes.
Le FMI n'accordait ses aides qu'aux pays qui adoptaient des programmes d'austérité.
Les banques centrales refusaient de baisser les taux ou d'injecter des liquidités si les gouvernements ne réduisaient pas leurs dépenses ou n'augmentaient pas les impôts.
C'est tout le contraire.
Les banques centrales, comme la FED ou la BCE, mettent la pression sur les gouvernements pour adopter de nouveaux plans de relance et menacent de ne pas injecter de liquidités gratuites si les états n'augmentent pas leurs dépenses, n'aggravent pas leurs déficits et ne font pas exploser leur dette.
...pousse aussi tous les pays à faire de la relance.
Quoiqu'il en coûte.
Cela va même plus loin.
Le FMI a même déclaré hier que l'austérité n'était pas inévitable pour restaurer les finances publiques.
On est vraiment en plein délire.
J'ai l'impression d'être à une soirée où tout le monde est bourré et a abusé de substances hallucinogènes, sauf moi.
Tout le monde ne souffre pas de la crise.
Goldman Sachs a annoncé ses résultats trimestriels.
Et ils sont spectaculaires.
Un return on equity de 17,5%.
Un doublement du profit à 3,6 milliards de $.
Une explosion des profits de trading.
Une explosion des profits de la gestion d'actifs.
Impressionnant.
WeWork.
Le groupe était déjà en grande difficulté avant le Covid.
Avec une valorisation qui a fondu de près de 50 milliards de $ à 2,9 milliards de $.
Et ça ne s'arrange pas avec le Covid.
Ils sont obligés de réduire leurs loyers de 50% pour attirer des clients alors qu'ils ont du mal à négocier les loyers qu'ils paient à leurs propres propriétaires (rappelons que WeWork n'est pas propriétaire de ses murs).
Les écologistes vont avoir un argument pour prôner la décroissance.
Les émissions de C02 ont chuté de 9% dans le monde pendant le premier semestre de l'année.
Du fait du confinement.
Du fait des restrictions de circulation.
Une preuve de plus, s'il en fallait, que la croissance et l'écologie ne sont pas compatibles.
...la plus prisée de l'establishment français : Lagardère.
Hier le clan Bolloré et Amber ont perdu une manche face à Nono et son protecteur Bernard Arnault.
Le Tribunal de Commerce de Paris a rejeté la demande de Bolloré et Amber pour la tenue d'une assemblée générale avant l'AG prévue pour mai.
Nono a gagné du temps.
Mais son sort est scellé.
Il devra accepter la fin de la commandite, en échange d'une augmentation de sa participation, et le groupe sera dépecé.
La question n'est donc pas IF mais WHEN.
"Se rend-on bien compte...
... du virage proprement monarchique que le Covid a fait prendre à nos institutions ? Tout remonte au Président de la République, tout dépend de lui, même les ministres de première ligne n’existent plus : hier au Sénat, Véran – le ministre de la Santé ! -- se refuse à "anticiper ou commenter" les mesures qu’annoncera le Président ce soir et Blanquer en est lui à déclarer que "a priori" l’école ne devrait pas être concernée. "A priori"… quelle certitude !
A l’opposé du virage décentralisateur revendiqué, plus rien d’autre n’existe que la parole jupitérienne annoncée ce week-end, confirmée lundi et qui ce soir délivrera enfin les Français -- et le gouvernement -- de l’incertitude et des spéculations. Merci Sire !"
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Par Richard Garnier, Analyste Bourse MP.
Le CAC 40 a terminé la séance d’hier en baisse de 0,12% à 4 941 points.
Les investisseurs se sont montrés fébriles face à l'évolution de la pandémie de Covid-19 (et des potentielles nouvelles mesures associées).
Aussi, selon Eurostat, la production industrielle de la zone euro a fortement ralenti en août. Elle a progressé de 0,7 % d'un mois sur l'autre contre +5.0 % en juillet.
Outre-Atlantique, le Dow Jones et le Nasdaq ont terminé en baisse de 0,58 % et 0,80 %.
Selon Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor américain, il est peu probable qu'un accord de relance soit trouvé entre républicains et démocrates avant le scrutin présidentiel du 3 novembre.
Ce matin, à Tokyo, le Nikkei a fini en baisse de 0,51 %.
Le CAC 40, lui aussi, est attendu dans le rouge cette matinée. Les investisseurs seront attentifs aux statistiques du jour : les inscriptions aux allocations chômage hebdomadaires aux États-Unis, l’indice Empire State de la Fed de New York et l'indice de la Fed de Philadelphie.
Le Brent se négocie à 42,2 $.
L'once d'Or se négocie à 1 897 $.
L'euro/dollar est à 1,174.
Xavier Niel et Léon Bressler, ex-patron d'Unibail, sont entrés dans le capital d'Unibail et veulent imprimer une nouvelle stratégie; Le fils de Donald et Melania Trump, Barron, est testé positif; Bruce Springsteen: "Donald Trump va perdre, et notre long cauchemar va enfin prendre fin"; Vous n'avez pas le droit d'être plus de 6 chez vous pour un dîner ou une réunion de famille, on attend de savoir si on peut toujours dormir à deux dans le même lit; Selon le Canard Enchaîné, Jean Castex est en chute libre et est devenu le sujet de plaisanterie de tous les membres du gouvernement; Macron préconise le télétravail deux à trois jours par semaine, nous on préconise deux à trois semaines sans allocution présidentielle; 135 euros si vous ne respectez pas le couvre-feu, c'est mieux qu'un tir sans sommation.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU