Une question me taraude.
Je me projette.
Dans le monde d'après.
Imaginons.
La crise sanitaire est terminée.
L'économie redémarre.
Mais nous nous retrouvons tout de même avec un déficit budgétaire colossal et une dette massive.
Certes, la partie de la dette liée au Covid détenue par les banques centrales ne sera jamais remboursée.
Mais les mauvaises habitudes, elles, vont rester.
Surtout en France.
Les Français ont découvert à l'occasion de cette crise qu'on pouvait sortir d'un chapeau des centaines de milliards d'euros pour aider tout le monde.
Depuis des semaines ils assistent, un peu médusés, à une avalanche de distributions d'aides.
Du financement du chômage partiel aux aides aux entreprises en passant par ce qui vient d'être annoncé par Macron : le versement d'une partie du chiffre d'affaires perdu en 2020 pour les restaurateurs, et autres secteurs encore en confinement.
Et réfléchissez à ça.
C'est totalement inédit.
Et c'est totalement dingue.
Vous ne travaillez pas, mais vous êtes payés.
Votre activité souffre de la crise, vous êtes compensé(e), certes partiellement, mais vous êtes compensé(e).
Vous avez besoin d'aide, on vous la donne.
Sans parler des prêts comme les PGE dont une bonne partie ne sera pas remboursée.
Nous ne sommes pas les seuls.
Les États sont tous intervenus pour soutenir l'économie.
Même l'Amérique ultra libérale.
Oui, c'est vrai.
Mais trois choses sont à noter :
1. Nous avons mis en place le système de loin le plus généreux de toutes les grandes puissances économiques mondiales.
2. Nous sortons plus affaiblis économiquement de la crise, surtout de la deuxième vague, que l'Allemagne, la Chine, le Japon, les États-Unis.
3. Nous sommes en France.
Et en France, tout ce qui a été fait un jour de façon exceptionnelle devient un ACQUIS.
Les ACQUIS.
Des acquis qui deviennent vite intouchables dès lors qu'on les labellise "Sociaux".
Les ACQUIS SOCIAUX sont inscrits dans le marbre.
Défendus comme si notre liberté était en danger.
Et je crains que ce que nous avons fait, exceptionnellement, pendant la crise sanitaire ne devienne des acquis sociaux.
...à partir du deuxième semestre de 2021 que nous devons faire des économies et réduire notre déficit ?
Le gouvernement n'a pas été capable de réduire les dépenses publiques AVANT la crise et avec une conjoncture favorable.
Il n'a pas été capable d'imposer des réformes nécessaires comme la réforme des retraites avant la crise.
Comment va-t-il pouvoir expliquer qu'il faut faire des sacrifices et des économies de 2,5 ou 10 milliards alors qu'on a créé artificiellement, et apparemment sans conséquences négatives, des centaines de milliards ?
Aucune chance.
Surtout à l'approche des élections.
Espérons que nos voisins allemands, une fois la crise terminée, n'exigent pas un retour, normal, à l'orthodoxie financière...nous n'y survivrions pas.
Pour qu'on parle de tout cela.
Voici le programme :
- En quoi cette crise est-elle différente des autres crises ?
- Pourquoi les règles économiques ont changé ?
- Quelles sorties de crise ?
- Le monde économique d'après sera-t-il différent du monde d'avant ?
- Et les marchés dans tout cela ?
Rendez-vous mardi 11h sur notre live Youtube
C'est parti pour Thanksgiving aux États-Unis.
Les marchés américains sont fermés.
Et les Américains vont profiter de ce week-end prolongé pour réfléchir aux conséquences de la crise et à leur nouveau gouvernement.
Et Trump va pouvoir réfléchir à son avenir.
Une nouvelle télé.
Et peut-être une nouvelle candidature en 2024.
2024 c'est demain.
Xi Jinping a félicité Joe Biden pour sa victoire.
Une victoire qui le satisfait.
Comme le nouveau gouvernement Biden ressemble à un gouvernement Obama et qu'Obama n'a rien fait contre la Chine, Xi JinPing se dit qu'il a 4 belles années devant lui pour dépasser et creuser l'écart avec les États-Unis.
Poutine n'a toujours pas félicité Biden.
Le Plan d'Épargne Retraite (PER).
Créé l'an dernier pour inciter les Français à préparer leur retraite.
En leur accordant notamment une déduction d'impôt à l'entrée.
Face à l'assurance-vie, le placement préféré des Français avec près de 1 800 milliards d'euros d'encours, dont beaucoup sont placés en vue de la retraite.
Découvrez quel est le meilleur placement pour votre retraite :
Épargne retraite : le match Assurance-vie versus PER
"Ça tient"
Ce matin, la Dares (Min. Travail) publie les chiffres du chômage d’octobre, les derniers avant le reconfinement. Et, le croirez-vous, ils sont bons ! Pour la 6e fois consécutive, le nombre de chômeurs de catégorie A (= aucune activité) a baissé en un mois (-60 000) soit 4x plus qu’en septembre (17 000). Merci le rebond de l’activité et le chômage partiel qui permettent à la Dares d’affirmer qu’elle n’a pas "observé (depuis mars) de réelle hausse des entrées à Pôle emploi". Rassurant.
2 gros bémols : 1) le reconfinement va évidemment casser cette belle dynamique et surtout 2) malgré la baisse constante observée depuis 6 mois, le nombre de chômeurs de catégorie A restait fin octobre 10% plus élevé qu’en février. Ça tenait."
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Par Richard Garnier, Analyste Bourse MP.
Le CAC 40 a terminé la séance d’hier à l’équilibre : un gain de 0.23 % à 5 571 points, dans une séance riche en indicateurs US. Les inscriptions hebdomadaires au chômage US ont augmenté de 30 000, les commandes de biens durables américaines ont augmenté de 1,3% en octobre en rythme séquentiel le PIB américain au 3ème trimestre a été confirmé à +33,1% en rythme annuel. In fine le Dow Jones et le Nasdaq ont terminé en ordre dispersé (-0.58 % et +0.48 %).
Ce matin, à Tokyo, le Nikkei a fini en hausse de 0.91 %.
Le CAC 40, lui aussi, est attendu dans le vert cette matinée.
Le Brent se négocie à 48,6 $.
L'once d'Or se négocie à 1805 $.
L'euro/dollar est à 1,193.
3 jours de deuil national en Argentine pour Maradona; Quand on voit le tollé général à la suite de l'évacuation des migrants à Paris, on se dit qu'il ne faudrait pas que la police soit confrontée à de vraies émeutes, elle risquerait, à juste titre, de ne rien faire de peur qu'on lui tombe dessus encore; Samedi on va pouvoir acheter des produits non essentiels dans de vrais magasins avec de vrais vendeurs; Le télétravail pourrait devenir obligatoire quelques jours par semaine, le patronat y est favorable, pas étonnant, ce serait une manne financière de réductions de coûts spectaculaires pour les entreprises; C'est l'allemand Bertelsman qui a racheté le géant américain de l'édition, Simon & Schuster; Trump a gracié Michael Flynn, son ancien conseiller à la sécurité nationale; Salesforce veut racheter Slack.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU